Très satisfait également du début de
Mushishi : Zoku-shō. Niveau animation, je reprocherais juste les plans éloignés sur les personnages qui se contentent du minimum syndical en terme de formes, j'avais le souvenir d'une animation beaucoup plus homogène dans la première saison. Ça reste malgré tout un bel exploit que de préserver son ambiance 8 ans après, qu'il s'agisse de l'OST comme des décors.
Cela dit, ça manque un peu d'épisodes marquants pour le moment. Mes souvenirs du reste du manga sont un peu flous, donc j'espère qu'on verra dans la suite et fin des mushis un peu plus impressionnants et propices à une mise en scène un peu plus spectaculaire. Et même si c'est un détail, la principale faiblesse de cette seconde adaptation reste à mon sens l'opening, encore. Déjà parce que je suis pas spécialement fan de ces musiques bobo écolo, mais surtout parce que ça trahit d'entrée de jeu les propos naturalistes de l'oeuvre, plutôt que de simplement laisser le public s'émerveiller et s'en rendre compte de lui-même. Et je dis pas ça en tant que détracteur (je bosse dans une réserve naturelle), c'est juste que y'a une manière d'amener les choses. Après, y'a toujours moyen de se consoler sur quelques AMVs.
D'ailleurs, j'ai fini de lire
Suiiki (Waters) du même auteur, et c'est tout aussi plaisant. Beaucoup d'émotion en deux tomes seulement, une histoire simple, réaliste et très touchante, le tout avec une mis en scène quelque peu fantastique. Pour sûr,
Yuki Urushibara sait commenter raconter une histoire, avec une sobriété bien trop rare.
Dans un tout autre registre, dernièrement s'est terminée l'adaptation animée d'
Initial D, le manga s'étant lui achevé l'année dernière. Une sacrée aventure qui se termine pour les fans de la première heure j'imagine. 48 tomes pour 719 chapitres, une version papier très difficile à lire dans la mesure où le manga se compose de phases de courses de montagne entrecoupés de mises en contexte. Et si les secondes sont assez classiques dans leur forme, les premières sont interminables. Déjà parce que c'est bourré de dialogues souvent techniques (avec parfois des remarques un peu osef), mais surtout parce que
Shūichi Shigeno met en scène ses courses comme Yusuke Murata s'amuse à le faire de temps à autre avec One Punch-Man. Sauf que le concernant, c'est tout le temps. Et voir des virages et des voitures sans effet de mouvement particulier, le tout avec un trait très complexe, au bout d'un moment ça gonfle. Je vous laisse imaginer le cauchemar des lecteurs qui suivaient la prépublication alors qu'une course peut facile faire un tome entier. Pour vous donner une idée, c'est le même modèle qu'Hajime no Ippo, en pire. Bref, c'est beau et bien foutu, mais le style ne fonctionne pas.
Ce qui a clairement propulsé la série, c'est son adaptation animée (First Stage (1998) : 26 épisodes. Second Stage (1999–2000) : 13 épisodes. Third Stage (2001) : film. Fourth Stage (2004–2006) : 24 épisodes. Fifth Stage (2012–2013) : 14 épisodes. Final Stage (2014) : 4 épisodes.) Chaque saison a su repoussé les standards de l'époque en terme de mélange entre animations 3D pour les voitures et traits à la main pour les personnages. Les trois premières saisons ont un peu vieilli (techniquement, pas au niveau du contenu), mais je garde un sacré souvenir de la quatrième, tout simplement parfaite. Du reste, il faut prendre en compte que l'animé a grandement souffert de la lenteur de publication du manga, ce qui a forcé les fans à attendre des années entre les dernières saisons. Le style de l'auteur ayant évolué entre temps, cela a également imputé le style graphique de la cinquième et dernière saisons, mais ça reste mon opinion.
Ce qui est très cool, c'est qu'une trilogie de films est actuellement en préparation, avec pour objectif de réadapter les événements de la première saison. Le premier film :
Initial D Legend 1 : Awakening, est prévu pour le 23 Août prochain, et au vu des premiers trailers, ça s'annonce assez monstrueux. De quoi se ressasser de bons événements pour les fans, et de faire fi des limites techniques de l'époque pour découvrir l'œuvre.