Art > Littérature, BD et séries d'animation
[Topic] Animés & Manga
Suijirest:
J'ai regardé récemment The Tatami Galaxy sur Netflix.
Parmi mes animes préférés figuraient déjà le bariolé-obscur Bakemonogatari, le déprimant-comique Sayonara Zetsubou Sensei et le réaliste-loufoque WataMote, il ne faisait donc aucun doute que j'allais aimer ce psychédélique-rationnel anime. v.v
L'histoire est celle d'un étudiant ordinaire à souhait anonyme (ou à la rigueur nommé "Watashi") qui espère vivre "la vie en rose" sur le campus. Pour ce faire, comme tout étudiant d'anime qui se respecte, il va intégrer un club avec des rêves plein la tête. Cependant, la réalité le rattrapera au contact d'Ozu, un élève entièrement malfaisant qui se délecte de la souffrance qu'il inflige à autrui, qui s'arrangera pour devenir son ami et l'entraîner dans son sombre sillage. Entre ses désillusions et ses déboires, le protagoniste croisera également la route de la froide Akashi et du mystérieux Higuchi...
... Et ce synopsis va se répéter, du début à la fin, à chaque épisode, qui se conclut toujours par un retour à la case départ pour choisir un autre club, croiser les mêmes figures dans d'autres conditions, et mener à d'autres épilogues.
On pourrait craindre la répétitivité, mais on y échappe de justesse, les événements et les thèmes étant très variés d'un épisode à l'autre, d'autant plus que la série est courte : 11 épisodes en tout. Et ces épisodes ne sont pas non plus des stand-alones, chacun d'eux apporte son coup de brosse à un gigantesque scénario parfaitement cohérent, qui fait qu'on ne peut pas comprendre cette série sans l'avoir vue en entier.
En revanche, la série est beaucoup trop dense et intense pour être binge-watchée, mais l'expérience générale demande de retenir la majorité des informations. Je vous recommande donc de regarder deux ou trois épisodes par soir pour la tracer dans les meilleures conditions. D'autant plus que le style graphique, à la fois épuré et chargé, rend le visionnage parfois éprouvant. Voici un court exemple.
Et enfin, ma première impression en terminant le dernier épisode :
(Cliquez pour afficher/cacher)"C'est Steins;Gate en mieux fait."
Sauf que je ne voulais pas me laisser aller à un jugement hâtif que j'aurai regretté peu après, alors j'ai rectifié.
"C'est comme si Steins;Gate avait été bien fait".
Sentinelle:
C'est en lisant récemment le post de Chompir, comportant le nom Beastars, que j'ai songé à y jeter un coup d’œil. D'abord assez réfractaire quant à l'animation, j'ai finalement trouvé celle-ci très bien foutue pour de la 3D. Je conseille à tous ceux qui ont envie de changer un peu de d'habitude, l'animation en elle-même est rafraîchissante, je pense que ce serait quand même mieux en animation traditionnelle, mais ça change un peu et ça fait du bien. J'espère qu'elle s'améliorera encore dans le futur (saison 2 ?). L'anime en lui-même suit bien le manga de ce que j'ai pu lire, l'histoire est très cool et les personnages aussi, tout est bien ficelé, je valide. :miou:
Lisez le manga aussi. :oups:
Du coup, merci Chompir pour la belle découverte !
Jielash:
@Chompir : Autant, l'aspect "guide du petit chimiste/faisons de la science ensemble" version shônen nekketsu est sympathique, autant de ce que j'ai pu lire du manga, je trouve pas que Dr Stone soit si incroyable que ça et parler de chef d'œuvre me semble un peu exagéré.
C'est sympa mais ça reste dans les clichés au niveau du caractère et des motivations des personnages et le sur-génie abusé de Senku ne plaira pas forcément à tout le monde, surtout si on recherche quelque chose de plus terre-à-terre dans le genre. Sur les tomes que j'ai lu, les messages/problématiques ne m'ont pas non plus paru super développés et plutôt simplistes parfois même.
Si les dessins sont soignés et qu'il y a de très belles pages, je ne trouve pas les designs toujours très plaisants, notamment pour la majorité des persos féminins où ça cherche tellement à faire dans le moe et le sexy qu'elles ont un peu des airs d'aliens :oups:
Et y a un truc qui m'a particulièrement fait bugger :
(Cliquez pour afficher/cacher)J'ai trouvé ça un peu foireux quand même cette histoire de 6 astronautes qui donnent un village de quoi, une cinquantaine/centaine d'habitants, plus de 3000 ans plus tard. Vu leur nombre c'est quand même assez douteux. On pourrait aussi se demander pourquoi ils ont réussi à conserver un savoir d'histoires variées mais pas de passer des connaissances scientifiques que certains des astronautes devaient posséder ? Qu'une partie se perde au fil du temps, c'est crédible et en petit nombre, il n'est pas rare que des groupes humains restent à un niveau peu développé de technologie, donc cette partie là n'est pas impossible. Ceci dit, c'est quand même un cas particulier vu que les fondateurs sont justement des personnages qui ont vécu dans un monde avec une forte technologie et on pourrait s'attendre à ce qu'ils veuillent la conserver/attiser la curiosité de leurs descendants.
Et je ne sais pas si j'ai mal compris quelque chose mais ils n'étaient pas censés être sur une île et ne pas pouvoir atteindre la terre ferme, du coup ils sont restés bloqués et forcés de faire avec les moyens du bord ?
Sauf que, Senku découvre le village en voyageant à pied, par la terre ferme, et c'est exactement le même village, où sont enterrés les fondateurs depuis des milliers d'années ! Alors je ne sais pas, on peut bullshiter que c'est les déplacement des plaques tectoniques qui auraient ramené l'île jusqu'à la terre ferme ou qu'ils ont transporté leurs morts pour x raison mais on peut trouver bizarre que les gens du villages soient restés totalement sédentaires pendant tout ce temps, s'ils avaient accès à d'autres zones du Japon.
@Suijirest si tu as bien aimé Tatami Galaxy, tu peux aussi tester le film Night is Short, Walk on Girl, même réalisateur, adapté d'un autre roman du même auteur que Tatami Galaxy, avec une ambiance tout aussi déjantée et certains persos secondaires de la première œuvre qui apparaissent (ce qui ne dérange aucunement la compréhension pour ceux qui n'auraient pas regardé le premier mais offre des petits caméo sympa)
Chompir:
Vu que je n'ai pas touché au manga, je ne sais pas si l'anime s'est permis quelques libertés. En tout cas j'ai pas eu de soucis sur les personnages, okay Senku niveau "génie" ils y vont un peu fort, mais en même temps, ce ne sont que des connaissances qu'il a.
Pour le spoiler :
(Cliquez pour afficher/cacher)Pour les fondateurs, ils lèguent leurs savoir et connaissances à travers des chants et autre histoire dans le village. Mais le père de Senku est sur qu'il se réveillera et il lègue tout pour lui via des messages cachés que seul lui comprendra. Sinon pour l'île, ils me semblent qu'ils la quittent justement.
Bon okay du coup, c'est effectivement tiré par les cheveux mais ça reste une oeuvre de fiction donc on dira que ça passe et que c'était pour les besoins scénaristiques. :hap:
Sentinelle:
Je viens de terminer Xam'd Lost Memories (2008), dirigé par Masayuki Miyaji et animé par le Studio Bones, avec aux commandes de la musique la formidable Michiru Ooshima dont nous aurons l'occasion de reparler prochainement.
Mon avis, mal rédigé et pas bien pertinent :
(Cliquez pour afficher/cacher)L'anime de 26 épisodes a un scénario a priori simple : L'île Sentan est une île entre les continents du Sud et du Nord, qui sont en guerre. Un groupe terroriste religieux balance des bombes sur les gens, contenant des "graines" transformant les gens en Xam'd, qui sont censés jouer un rôle dans un prochain rituel religieux très important.
On y suit Akiyuki, jeune homme vivant sur l'île Sentan avec ses parents divorcés et ses amis Haru (love interest) et Furuichi. Akiyuki se fait évidemment transformer en Xam'd et on peut ainsi voir le développement du personnage à travers cette problématique. Il est aidé par Nakiami notamment, une jeune fille un peu mystérieuse qui s'y connaît pas mal en Xam'd. Il va également séjourner un bon moment sur le vaisseau postal où se trouve Nakiami, et ainsi devenir proche de son singulier équipage.
Du côté de l'île Sentan, Haru et Furuichi vivent aussi leurs vies et on ne les perd pas de vue, on garde un oeil sur eux ainsi que sur le commandant en charge de l'armée présente sur l'île.
Bref, la recette idéale pour un anime complet et qui peut bien fonctionner ! Le scénario a des failles, il ne fonctionne pas toujours parfaitement, mais dans sa globalité, c'est franchement sympa. On est souvent un peu perdu dans un monde qui se veut complexe mais qui n'a pas pris le temps de bien poser ses codes. On retrouve des thématiques intéressantes : Les personnages sont tous bien développés et ont leur propre univers proche, il y a une réelle dimension familiale dans l'équipage du vaisseau postal. Les relations tendues et le triangle amoureux entre Akiyuki, Haru et Furuichi ne sont pas forcément les plus réussies, mais elles ne sont pas non plus mal gérées, et apportent tout de même quelque chose à l'histoire. Les difficultés pour le peuple de Tessik à s'intégrer dans des villes qui ne leur sont pas familières sont représentées à travers le voyage de Nakiami vers son village natal. Sont dépeintes également les difficultés pour Haru de se reconnaître dans les codes de l'armée, ou les inquiétudes de son père face à ses deux filles qui grandissent et s'émancipent petit à petit.
Oui, ce qui fait la force de cet anime, ce sont ses personnages : Akiyuki avait tout pour être un héros banal et inintéressant, mais il ne s'en sort pas si mal, et remplit bien son rôle. Nakiami est bien plus profondément abordée, tiraillée entre ses origines, sa supposée destinée et la voie qu'elle a finalement choisie, elle est un personnage multiple que je trouve assez bien foutu. Bien qu'elle ait été grandement pompée sur Nausicaä, l'anime ne s'en cache qu'à peine, c'est dommage, mais elle arrive tout de même à bien se démarquer. Haru est une jeune femme très courageuse, elle perd de l'intérêt quand elle retrouve son bien-aimé Akiyuki à mes yeux, mais jusque là, elle se débrouille très bien ! Les autres personnages fonctionnent davantage comme un ensemble, et ils fonctionnent bien.
Entre ces personnages se développement des liens affectifs ou conflictuels, rendant l'univers très nuancé et profond, aucun sentiment n'est exagéré à outrance ou passé à la trappe, chacun est minutieusement confectionné et nous permet de nous sentir réellement concernés par les émotions des héros.
Quant au scénario en lui-même, un peu moins bateau que ce qu'on aurait pu attendre, il ne va pas jusqu'au bout et c'est dommage, mais il reste intéressant.
Les character-designs sont très réussis et ajoutent de la force aux personnages, en dehors d'Akiyuki et Haru, qui sont très génériques, tout le monde se démarque, et c'est une très bonne chose. Les designs des Xam'd, vaisseaux et autres machineries sont très inspirés de l'univers de Miyazaki aussi, mais ne s'en sortent pas moins bien. L'animation est bonne et la qualité est maintenue le long des 26 épisodes.
La musique de Michiru Ooshima est, sans nous étonner, excellente. Si je n'ai pas été convaincu par les OPs et Endings, toutes les osts ont su trouver leur place et je conseillerai surtout la toute première, que je trouve magnifique.
(Cliquez pour afficher/cacher)
Je donnerais la note suivante :
Personnages : 8/10
Scénario : 6/10
Musiques : 8/10
Total : 7.3/10
Honnêtement, je conseille, allez regarder ou au moins jeter un œil aux osts.
Navigation
[#] Page suivante
[*] Page précédente
Sortir du mode mobile