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[Livre] J.R.R Tolkien
« le: lundi 18 mars 2024, 21:52:48 »
L'oeuvre de Tolkien est une série de récits écrits par l'écrivain britannique J.R.R Tolkien. Ses deux romans les plus connus, Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux prennent place dans l'univers de la Terre du Milieu dont il développe la géographie, les peuples, l'histoire et les langues durant une majeure partie de sa vie.


Inspiration

En outre, il auras aussi écrit de nombreux essais littéraire. Durant sa carrière universitaire, il défend l'apprentissage des langues, surtout germaniques, et bouleverse l'étude du poème anglo-saxons Beowulf avec sa conférence Beowulf: Les Monstres et les Critiques (1936). L'essai reste à ce jour très influent dans l'étude de la littérature anglaise ancienne. Son essai Du conte de fées (1939) est également considéré comme un texte crucial dans l’étude du conte merveilleux comme genre littéraire, et de la fantasy.


Les livres fantastiques de Tolkien sur la Terre du Milieu, en particulier Le Seigneur des Anneaux et le Silmarilion s'appuient sur un large éventail d'influences, notamment son intérêt philologique pour la langue, le christianisme, le médiévisme, la mythologie, l'archéologie, la littérature ancienne et moderne et son expérience personnelle. Son travail philologique était centré sur l'étude de la littérature anglaise ancienne, en particulier Beowulf, et il reconnaissait son importance pour ses écrits. C'était un linguiste doué, influencé par la langue et la mythologie germanique, celtique, finlaidaises et grecques. Les commentateurs ont tenté d'identifier de nombreux antécédents littéraire et topologiques pour les personnages, les lieux et les évènements des écrits de Tolkien. Il a sans doute utilisé des noms de lieux réels, comme Cul-de-Sac, le nom de la maison de sa tante. Les effets de certaines expériences spécifiques ont été identifiés. L'enfance de Tolkien dans la campagne anglaise et son urbanisation par la croissance de Birmingham ont influencé sa création de la Comté, tandis que son expérience personnelle des combats dans les tranchées de la Première Guerre mondiale a affecté sa représentation du Mordor. 


L'une des principale influence de Tolkien est l'auteur anglais William Morris (1834 – 1896), membre du mouvement Arts and Craft. Dès 1914, Tolkien émet le désir d'imiter ses romances au style archaïsant, entrecoupé de poèmes et entame la rédaction d'une version du mythe finnois de Kullervo que son biographe Humphrey Carpenter décrit comme guère plus qu'un pastiche de Morris. Le roman de Morris The House of the Wolfings (1888) prend place dans la forêt de Mirkwood, nom d'origine médiévale également repris dans Le Hobbit, et Tolkien avoue la grande dette qu'on les paysages des Marais des Morts dans Le Seigneur des Anneaux envers The House of the Wolfings et The Roots of the Mountains(1889). Un autre roman de Morris, La Source au bout du monde (1896), présente un roi maléfique nommé Gandolf ainsi qu'un cheval blanc très rapide comme Silverfax, qui ont pu influencer les noms du magicien Gandalf et du cheval Gripoil dans Le Seigneur des Anneaux. Cependant, l'influence principale de Morris sur Tolkien est à rechercher dans un goût commun pour l'Europe du Nord médiévale, les archaïsmes de style, une conception proche du destin et de la quête menant le héros vers des univers enchantés. Anne Besson note que Tolkien ne pousse pas aussi loin que Morris le recours au vocabulaire archaïque, ce qui rend son style moins artificiel et plus accessible.


De nombreux critiques se sont penchés sur les ressemblances entre l'oeuvre de Tolkien et les romans d'aventures de H. Rider Haggard (1856 – 1925), principalement Les Mines de Salomon (1885) et Elle (1887). Ce dernier présente une cité en ruine nommée Kôr, un nom repris tel quel par Tolkien dans les premières versions du Silmarilion, et la reine Ayesha, qui donne son titre au roman, évoque plusieurs aspects de Galadriel. Dans Les Mines de Salomon, la bataille final et le personnage de Gagool rappellent la bataille des Cinq Armées et le personnage de Gollum dans Le Hobbit.


Les Hobbits, l'une des créations les plus fameuses de Tolkien, ont été en partie inspirés par les Snergs du roman d'Edward Wyke-Smith (1871 – 1935) The Marvellous Land of the Snergs, paru en 1924. Comme les Hobbits, les Snergs sont des humanoïdes de petites tailles qui aiment la nourriture et les fêtes. Concernant le nom hobbit, Tolkien suggère également une possible influence inconsciente de Babbit, roman satirique de l'États-Uniens Sinclair Lewis (1885 – 1951) paru en 1922, dont le héros éponyme possède la même suffisance bourgeoise que les hobbits.


Une influence majeure de Tolkien est la littérature, la poésie et la mythologie germanique, notamment anglo-saxonnes, son domaine d'expertise. Parmi ces sources d'inspiration, les principales sont le poème anglo-saxon Beowulf, les sagas norroises comme la Völsunga saga ou la Hervarar saga, l'Edda en prose et l'Edda poétique, le Nibelungenlied.


Malgré les ressemblances de son oeuvre avec la Völsunga et le Nibelungenlied, qui servirent de base à la tétralogie de Richard Wagner, Tolkien refuse tout comparaison direct avec le compositieur allemand, affirmand que ces deux anneaux (l'Anneau unique et l'Anneau du Nibelung) sont ronds, et c'est là leur seule ressemblance. Toutefois, certains critiques estiment que Tolkien doit en fait à Wagner des éléments comme le mal inhérent à l'Anneau et son pouvoir corrupteur, deux éléments abscents des légendes originales, mais centraux dans l'opéra de Wagner. D'autres vont plus loin et estiment que Le Seigneur des Anneaux se trouve dans l'ombre du plus monumental encore Anneau du Nibelung de Wagner.


Tolkien est formidablement attiré par le recueil de mythes finlandais du Kalevala lorsqu'il le découvre, vers 1910. Quelques années plus tard, l'un de ses premiers écrits est une tentative de réécrire l'histoire de Kullervo, dont plusieurs caractéristiques se retrouvent par la suite dans le personnage de Turin, héros malheureux des Enfants de Hurin. Plus généralement, le rôle important de la musique et ses liens avec la magie sont un élément du Kalevala également présent dans l'oeuvre de Tolkien.


Tolkien connaît bien le mythe arthurien, notamment le poème moyen anglais du XIVe siècle Sire Gauvain et le Chevalier vert, qu'il a édité, traduit et commenté. Toutefois, il n'apprécie pas ce corps de légende outre mesure: trop estravagant, fantastique, incohérent, répétitif à son goût pour pouvoir constituer une véritable mythologie de l'Angleterre. Cela n'empêche pas des motifs et échoes arthuriens d'apparaître de manière diffuse dans Le Seigneur des Anneaux, le plus évident étant la ressemblance entre les tandems Gandalf-Aragorn et Merlin-Arthur. Plus généralement, des parallèles apparaissent entre les mythes celtes et gallois et l'oeuvre de Tolkien, par exemple entre l'histoire de Beren et Luthien et Culhwch ac Olwen, un récit du Mabinogion gallois.


La théologie et l'imagerie catholique ont participé à l'élaboration des mondes de Tolkien, comme il le reconnait lui-même:

Citer
Le Seigneur des Anneaux est bien entendu une oeuvre fondamentalement religieuse et catholique; de manière inconsciente dans un premier temps, puis de manière consciente lorsque je l'ai retravaillé. C'est pour cette religion que je n'ai pratiquement pas ajouté, ou que je n'ai pas supprimé les références à ce qui s'approchait d'une religion, à des cultes et des coutumes et de monde imaginaire. Car l'élément religieux est absorbé dans l'histoire et dans le symbolisme.

En particulier, Paul H. Kocher affirme que Tolkien décrit le Mal de la façon orthodoxe pour un catholique: comme l'absence de Bien. Il cite de nombreux exemples dans Le Seigneur des Anneaux, comme l'oeil dans paupière de Sauron: la fente noire de la pupille ouvrait sur un puit, fenêtre ne donnant sur rien. Selon Kocher, la source de Tolkien est Thomas d'Aquin, dont il est raisonnable de supposer que Tolkien, médiéviste et catholique, connaissait bien l'oeuvre. Tom Shippey défend la même idée, mais, plutôt que Thomas d'Aquin, il estime que Tolkien était familier avec la traduction de la Consolation de Philosophie de Boèce réalisée par Alfred le Grand, également appelée Mètre de Boèce. Shippey soutient que la formulation la plus claire du point de vue chrétien sur le mal est celle de Boèce: le mal n'est rien. Le corollaire selon lequel le mal ne peut créer est à la base de la remarque de Frodon: l'Ombre qui les a produits peut seulement imiter, elle ne peut fabriquer: pas de chose vraiment nouvelles, qui lui soient propres. Shippey pointe des remarques similaires faites par Sylvebarbe et Eldond et poursuit en affirmant que dans Le Seigneur des Anneaux, le mal apparaît parfois comme une force indépendante, non comme la simple absence de bien, et suggère que les ajouts d'Alfred à sa traduction de Boèce sont peut-être à l'origine de ce point de vue.


Certains commentateurs ont également rapproché Tolkien de G. K. Chesterton (1874 – 1936), autre écrivain anglais catholique utilisant le merveilleux et le monde des fées comme allégories ou symbole de valeurs et de croyances religieuses. Tolkien connait bien l'oeuvre de Chesterton, mais il est difficile de dire s'il a vraiment constitué une de ses influences.


Dans l'essai Du conte de fées, Tolkien explique que les contes de fées ont cette particularité d'être à la fois cohérents en eux-même et avec quelques vérités du monde réel. Le christianisme lui-même suit ce modèle de cohérence interne et de vérité externe. Son amour des mythes et sa foi profonde se rejoignent dans son affirmation selon laquelle les mythologies sont un échos de la Vérité divine, point de vue développé par Mythopoeia. Tolkien introduit également dans Du conte de fées le concept d'eucatastrophe, un retournement de situation heureux qui consiste selon-lui l'un des fondements des contes et que le retrouve également dans Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux.

Publication

Tolkien commence à écrire (principalement des poèmes) pour son plaisir dans les années 1910, élaborant une mythologie autours d'une langue construite. Il s'agit alors de sa principale forme d'expression artistique, loin devant la prose. Ses vers sont le plus souvent inspiré par la nature, ou bien par des des textes qu'il étudie et apprécie, comme Les Contes de Canterbury de Geoffre Chaucier ou Piers Plowman de William Langland. Un trait caractéristique de ses poèmes de jeunesse est leur représentation des fées comme des petits êtres ailés vivant dans les prés et les bois. Par la suite, Tolkien renie cette image victorienne de la fée, et ses Elfes s'en détachent. Néanmoins, le poème Goblin Feet (publié en 1915) connaît un succès honorable et est réédité dans plusieurs anthologie. Au grand désespoirt de son auteur pour qui il symbolise tous ce qu'il est venu à détester au sujet des elfes. Encouragé par ses amis, Tolkien envoie en 1916 un recueil de poème intitulé The Trumpets of Faery à la maison d'édition londonienne Sidgwick and Jackson, mais il est refusé.


Tolkien commence à dessiner et à peindre des aquarelles dans son enfance, une activité qu'il ne délaisse jamais totalement, bien que ses autres obligations ne lui laissent guères le loisir de s'y consacrer et qu'il se considère lui-même comme un artiste médiocre. Dessiner des personnages n'est pas son point fort, et la plupart de ses oeuvres représentent donc des paysages, réels (ou à partir des années 1920) imaginaire, inspirés par ses lectures (le Kalevala, Beowulf) ou la mythologie naissante du Silmarilion. En vieilissant, il délaisse en partie l'art figuratif au profit de motifs ornementaux griffonnés sur des enveloppes ou des journaux où l'on retrouve fréquemment la figure de l'arbre.


Après son retour de la Première guerre mondiale, Tolkien délaisse quelque peu les vers pour se consacré à la rédaction des Contes perdus en prose. Il s'agit alors d'un ensemble d'histoire racontées à Eriol, un marin danois du Ve siècle de notre ère, par les elfes de Tol Eressëa, située loin à l'Ouest. L'idée de Tolkien est alors de créer une mythologie pour l'Angleterre: la fin des Contes perdus, jamais rédigée, devant voir l'île de Tol Eressëa, brisée en deux, devenir la Grande-Bretagne et l'Irlande. Les elfes auraient progressivement disparu de leur ancien pays, et les chefs anglo-saxons semi-légendaires Hengist et Horsa se seraient avérés les fils d'Eriol. Tolkien abandonne assez tôt ce projet ambitieux de mythologie anglaise, mais il retient l'idée de marin humain servant de moyen de transmission des légendes elfique: ce rôle est par la suite dévolu à Aelfine, un marin anglais du XIe siècle.  Il continue toutefois à publier des poèmes dans diverses revues au cours des années 1920-1930. Durant son séjour à Leeds, il entreprend de relater en vers allitératifs l'histoire de Turin Turambar. Cet effort reste inachevé: Tolkien abandonne en 1925, après avoir rédigé un peu plus de 800 vers, pour se consacré au Lai de Leithian, qui relate l'histoire d'amour entre Beren et Luthien en distiques octosyllabiques. Tolkien travaille sur le Lai pendant sept ans avant de l'abandonné à son tour en 1931, au vers 4175, malgré les commentaires approbateurs de son ami C.S Lewis.  Tolkien retourne à la prose dans les années 1930 et rédige un ensemble de textes qui développe son imaginaire: une brève Esquisse de la Mythologie, qui comprenait les contes de Beren et Luthien et de Turin, le mythe cosmogonique de l'Ainulindalë, deux ensembles d'annales, des précis sur l'histoire des langues (Lhammas) et la géographie du monde (Ambarkanta). Au coeur de l'ensemble se trouve la Quenta Noldorinwa ou Histoire des Noldoli qui prend ensuite le nom de Quenta Silmarilion, évolution de l'Esquisse de la Mythologie. À partir de 1936, Tolkien commença à étendre le cadre de sa mythologie pour inclure le conte de La Chute de Numenor, inspiré de la légende de l'Atlantide.  Les années 1930 le voient aussi s'essayer à de long poèmes d'inspiration nordique (les deux lais publiés en 2009 sous le titre La Légende de Sigurd et Gudrun), arthurienne (l'inachevé La Chute d'Arthur, publié en 2013) ou bretonne (Le Lai d'Aotrou et Itroun, publié en 1945).


Dans les années 1920, Tolkien commence à inventé des histoires pour distraire ses enfants. Un bon nombre d'entre elles, comme celles du bandit Bill Sitckers et son ennemi juré, le Major Road Ahead, dont les noms d'inspirent des panneaux croisés dans la rue, ne sont cependant jamais couchés sur le papier. D'autres le sont, notamment Roverandom, écrit pour consoler le petit Michael  qui avait perdu son jouet préféré, Monsieur Merveille, qui relate les mésaventures du héros éponyme avec son automobile, ou Le Fermier Gilles de Hams, qui acquiert un ton plus adulte au fil des réécritures. En outre, Tolkien écrit chaque année entre 1920 et 1942 une lettre illustrée censé venir du Père Noël à ses enfants; un revueil de ces Lettres du Père Noël a été édité en 1976. D'autres oeuvres comprenait Feuille, de Niggle (une partie du livre Tree and Leaf) et Smith de Grand Wooton. Roverdandom et Smith de Grand Wooton, comme Le Hobbit, ont emprunté des idées à son légendaire.


Durant sa carrière universitaire, il défend l'apprentissage des langues, surtout germaniques, et bouleverse l'étude du poème anglo-saxons Beowulf avec sa conférence Beowulf: Les Monstres et les Critiques (1936). L'essai reste à ce jour très influent dans l'étude de la littérature anglaise ancienne.


Tolkien ne s'attendait jamais à ce que ses histoires deviennent populaire, mais par pur hasard, un livre intitulé Le Hobbit, qu'il avait écrit quelques années auparavent pour ses propres enfants, attira en 1936 l'attention de Susan Dagnall, une employée de la maison d'édition londonienne George Allen and Unwin, qui a persuader Tolkien de le soumettre pour publication. À sa publication, en 1937, il recoit un excellent accueil de la critique comme du public, est nommé pour la médaille Carnegie et remporte un prix décerné par le New York Herald Tribune. Il est toujours considéré comme un classique de la littérature enfantine. Toutefois, quelques année plus tard, Tolkien pose un regard critique sur son livre, regrettant de s'être laissé aller à un ton trop puéril. "Les enfants intelligents possédant un goût sûr (il semble en avoir un certain nombre) ont toujours distingué comme des faiblesses, je suis heureux de le dire, les moment où le récit s'adresse directement aux enfants".


Les récits qu'il imagine pour ses enfants sont également abondamment illustrés, qu'il s'agisse des Lettres du Père Noël, de Roverandom ou du Hobbit. Lorsque ce dernier une publié, il inclut quinze illustrations de Tolkien (dont deux cartes), qui réalise également la jaquette du livre. L'édition américaine comprend cinq illustrations supplémentaires en couleur. En revenge, Le Seigneur des Anneaux, livre coûteux à produire, n'inclut aucune illustration de Tolkien.


Son essai Du conte de fées (1939) est également considéré comme un texte crucial du conte merveilleux comme genre littéraire, et de la fantasy. Cet essai discute du conte de fée en tant que forme littéraire. Il a été initialement rédigé dans le cadre de la conférence Andrew Lang de 1939 à l'Université de St-Andrews en Écosse. Tolkien se concentre sur le travail d'Andrew Lang en tant que folkloriste et collectionneur de contes de fées. Il n'était pas d'accord avec la large inclusion par Lang de contes de voyageurs, de fables de bêtes et d'autres types d'histoires. Tolkien avait une perpective assez étroite, considérant les contes de fées comme ceux ce déroulait dans Faerie, un royaume enchanté, avec ou sans fées comme personnages. Il les considéraient comme comme le développement naturel de l'interaction de l'imagination humaine et du langage humain.


Après le succès du Hobbit, l'éditeur de Tolkien, Stanley Unwin, lui réclame une suite. Incertain, Tolkien commence par lui proposer un ouvrage très différent: Le Silmarilion, un recueil de légende mythologiques imaginaires sur lequel il travaille depuis près de vingt ans. Cet ensemble de texte le reçoit un accueil pour le moins circoncept de la part d'Allen and Unwin. Dès décembre 1937, Tolkien entreprend donc la rédaction d'une véritable suite au Hobbit. Il faut donc près de douze années pour terminer Le Seigneur des Anneaux, un roman qui a presque totalement perdu le ton enfantin de son prédécesseur au profit d'une atmosphère épique et noble plus proche du Silmarilion.Tolkien a passé plus de dix ans à écrire le récit principal du Seigneur des Anneaux, période pendant laquelle il a reçu le soutient constant des Inklings, en particulier de son ami le plus proche C.S Lewis, l'auteur des Chroniques de Narnia. Le Hobbit et le Seigneur des Anneaux se déroulent tous deux dans le contexte du Silmarilion, mais bien après. Il n'y a pas de cohérence totale entre Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit, les deux oeuvres les plus étroitement liées, car Tolkien n'a jamais pleinement intégré toutes leur tradition. Il commenta en 1965, alors qu'il éditait Le Hobbit pour une troisième édition, qu'il aurait préféré réécrire complètement le livre en raison du style de sa prose.


Tolkien voulait au départ que Le Seigneur des Anneaux soit un conte pour enfant dans le style du Hobbit, mais il est devenu rapidement plus sombre et plus sérieux dans l'écriture. Bien qu'il s'agisse d'une suite directe du Hobbit, il s'adressait à un public plus âgé, s'appuyant sur l'immense histoire du Beleriand que Tolkien avait construite au fil des années précédentes. Tolkien espérait désespérement que Le Quenta Silmarilion soit publié avec Le Seigneur des Anneaux, mais les éditeurs (Allen and Unwind and Collin) ont refusé. De plus, les coûts d'impressions étaient très élevés dans la Grande-Bretagne des années 1950, ce qui imposait que Le Seigneur des Anneaux soit publié en trois volumes.


À sa publication, en 1954-1955, le roman reçoit un accueil varié de la part de la critique, mais le public le plébicite, notamment aux États-Unis après sa parution au format poche dans les années 1960. Sa popularité n'a jamais faillit depuis: traduit dans une quarantaine de langues, il a été le sujet d'innombrables articles et ouvrage d'analyse et est sorti vainqueur de nombreux sondages réalisé auprès du public. Dans l'enquête Big Read de 2003 menée par la BBC, Le Seigneur des Anneaux s'est révélé être le roman le plus aimé au Royaume-Uni. Les Autraliens ont élu Le Seigneur des Anneaux "Mon livre préféré" dans une enquête menée en 2004 par la chaîne autralienne ABC. Dans un sondage réalisé en 1999 auprès des clients d'Amazon.com, Le Seigneur des Anneaux a été jugé comme leur livre du millénaire préféré. En 2002, Tolkien a été élu 92e plus grand Britannique dans un sondage mené par la BBC et en 2004, il a été élu 35e dans la liste des Grands Sud-Africains de la SABC3, la seule personne à figurer sur les deux listes. Sa popularité ne se limite pas au monde anglophone: dans un sondage de 2004, inspiré de l'enquête britannique Big Read, environ 250 000 Allemands ont trouvé Le Seigneur des Anneaux comme leur oeuvre littéraire préféré.


Les oeuvres les plus connus de Tolkien, Le Hobbit et le Seigneur des Anneaux contiennent de nombreux poèmes, décrits par Tolkien comme partie intégrante du récit (et de la représentation des personnages), mais qui laissent souvent les critiques circonspects. Le recueil de poème Les Aventure de Tom Bombadil (1962), composé en grande partie de versions remaniées de poèmes écrits et publiés dans les années 1920-1930, n'attire guère l'attention, mais il est dans l'ensemble bien accueilli par la presse et la critique. 


Le succès du Seigneur des Anneaux assure à Tolkien que son Silmarilion, désormait très attendu, sera publié, mais il lui faut encore l'achever. L'auteur passe les vingt dernières années de sa vie à travailler en ce sens, mais la tâche se révèle ardue et il ne parvient pas à l'accomplir, victime de ses hésitations et de la simple quantité de travail de réécriture et de correction à fournir pour le rendre cohérent avec Le Seigneur des Anneaux. Qui plus est, il se laisse fréquemment distraire en rédigeant des textes sur des points de détails en négligeant la trame principale: La sous-création en elle-même était devenue un passe-temps qui apportait sa propre récompense, indépendante du désir d'être édité.


Le Silmarilion est toujours inachevé à la mort de Tolkien, en 1973. Il a fait de son troisième fils, Christopher, son exécuteur littéraire: il lui revient de procéder à l'édition de ce ouvrage. Il y travaille pendant près de quatre ans avec l'aide ponctuel de Guy Gavriel Kay (plus tard, un auteur de fantasie bien connu) , réorganisant les écrits hétéroclites et parfois divergents de son père sous la forme d'un texte continu, sans narrateur externe. Le Silmarilion paraît en 1977 et reçoit des critiques très variés: beaucoup jugent négativement son style archaïsant, son absence d'intrigue centrale et son grand nombre de personnages. Il a recu le Prix Locus du meilleur roman fantastique en 1978.


Christopher Tolkien poursuit sa tâche éditoriale jusqu'à sa mort en 2020, tout d'abord avec Contes et légendes inachevés (1980), une compilation de textes postérieurs au Seigneur des Anneaux, de nature essentiellement narrative, puis avec les douze volumes de l'Histoire de la Terre du Milieu (1986 – 1996), une étude longitudinale des textes de son père ayant servi à l'élaboration du Silmarilion, ainsi que des brouillons du Seigneur des Anneaux et d'autres écrits inédits. Les brouillons du Hobbit laissés volontairement de côté par Christopher Tolkien, sont publiés à leur tour en 2007 par John D. Rateliff dans les deux volumes de The History of The Hobbit.


Après l'achèvement de l'Histoire de la Terre du Milieu, Christopher Tolkien édite six ouvrages supplémentaires de son père. Trois d'entre eux se penchent sur les Grands Contes du Silmarilion: il s'agit des Enfants de Hurin (2007), Beren et Luthien (2017) et La Chute de Gondolin (2018). Si le premier constitue une version indépendante, à part entière de l'histoire de Turin telle que Tolkien l'avait rédigé dans les années 1950, les deux autres se présentent comme des compilations de toutes les versions, achevée ou non, des récits concernées rédigés par Tolkien au cours de sa vie, de l'époque des Contes perdus jusqu'à sa mort. Les trois autres nouveaux livres de Tolkien parus durant cette période ne concernent pas la Terre du Milieu: La Légende de Sigurn et Gudrun (2009), deux long poèmes inspirés de la mythologie nordique, La Chute d'Arthur (2013), une relecture en vers inachevée du mythe arthurien et L'Histoire de Kullervo (2015), une oeuvre de jeunesse reprenant un épisode du Kalevala.


Plusieurs recueils d'illustrations de Tolkien ont été publié après sa mort, parmi lesquels Peintures et aquerelles de J.R.R Tolkien (1979), J.R.R Tolkien: artiste et illustrateur (1995), The Art of the Hobbit (2011) et The Art of the Lord of the Rings (2015). Catherine Mcllwaine a organisé une exposition majeure des oeuvres de Tolkien à la bibliothèque Bodleian, Tolkien: Maker of Middle-Earth, accompagnée d'un livre du même nom qui analyse les réalisations de Tolkien et illustre la gamme complète des types d'oeuvres d'art qu'il a créées.

Après les livres

De nombreux auteurs ont publiés des romans de fantasy avant Tolkien, depuis William Morris et George Macdonald au XIXe siècle, mais le succès majeur remporté par Le Seigneur des anneaux au moment de sa publication en poche aux États-Unis (au milieu des années 1960) est, pour une large part, à l'origine d'une renaissance populaire du genre. Tolkien est ainsi souvent considéré comme l'un des pères de la fantasy moderne. Ce succès donne lieu à l'émergence d'un nouveau marché dans lequel les éditeurs ne tardent pas à s'engouffrer, notamment l'américain Ballantine Books (qui édite également Tolkien en poche aux États-Unis). Plusieur cycles de fantasy publiés dans les années 1970 témoignent d'une forte influence de Tolkien, par exemple L'Épée de Shannara de Terry Brook (1977), dont l'histoire est très proche de celle du Seigneur des Anneaux ou Les Chroniques de Thomas Covenant de Stephen R. Donaldson, dont l'univers de fiction rappelle la Terre du Milieu. À l'inverse, d'autres auteurs se définissent par opposition à Tolkien et aux idées qu'il leur semble véhiculer, comme Michael Moorcock (qui le fustige dans son article Epic Pooh) ou Philip Pullman. Tom Shippey souligne qu'ils doivent malgré tout eux aussi leur succès à celui rencontré par Tolkien.



En 2008, le Times classe Tolkien en sixième position d'une liste des 50 plus grands écrivains britanniques depuis 1945. En 2012, les archives de l'Académie suédoise révèle que Tolkien faisait partie de la cinquantaine d'auteur en lice pour le Prix nobel de littérature en 1961. La candidature de Tolkien, proposé par son ami C.S Lewis, est rejeté par le comité des Nobel, l'académicien Ander Osterling écrit que Le Seigneur des Anneaux n'est en aucun cas de la grande littérature. Le prix revient au Yougoslave Ivo Andric.


Dans une lettre de 1951 à l'éditeur Milton Waldman (1895-1976), Tolkien parle de son intention de créer un corps de légendes plus ou moins connectées dont les cycles devraient être liés à un tout majestueux, et pourtant laisser la place à d'autres esprits et à d'autres mains, maniant la peinture, la musique et le théâtre. Les mains et les esprits de sont en effet inspirés des légendes de Tolkien. Il connaissait personnellement Pauline Baynes (l'illustratrice préférée de Tolkien des Aventures de Tom Bombadil et du Fermier Gill de Hams) et Donald Swann (qui a mis en musique The Road  Goes Ever On). La reine Margrethe II du Danemark a crée des illustrations du Seigneur des Anneaux au début des années 1970. Elles les envoya à Tolkien, qui fut frappé par la similitude de leur style avec ses propres dessins. Tolkien n'était cependant pas implacablement opposé à l'idée d'une adaptation dramatique et vendit les droits cinématographiques, scénique et commerciaux du Hobbit et du Seigneur des Anneaux à United Artists en 1968. United Artists n'a jamais réalisé de film, bien que le réalisateur John Boorman prévoyait un film au début des années 1970. En 1976, les droits furent vendus à Tolkien Enterprises, une division de la société Saul Zaentz, et la première adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux sortit en 1978 sous la forme d'un film d'animation en rotoscopie réalisé par Ralph Bakshi avec un scénario de l'écrivain de fantaisie Peter. S. Beagle. Il ne couvrait que la première moitié de l'histoire du Seigneur des Anneaux.


En 1977, un téléfilm musical d'animation du Hobbit a été réalisé par Rankin-Bass, et en 1980, ils ont produit le téléfilm d'animation musical Le Retour du Roi, qui couvrait certaines des parties du Seigneur des Anneaux que Bakshi n'a pas pu adapter. De 2001 à 2003, New Line Cinema a sorti Le Seigneur des Anneaux sous la forme d'une trilogie de film tournés en Nouvelle-Zélande et réalisé par Peter Jackson. La série a connu un grand succès, s'est extrêmement bien comporté commercialement et a remporté de nombreux Oscars. De 2012 à 2014, Warner Bros et New Line Cinema ont sorti Le Hobbit, une série de trois films basés sur Le Hobbit, avec Peter Jackson en tant que producteur exécutif, réalisateur et co-scénariste. Le premier opus, Le Hobbit: Un Voyage Inattendu est sorti en décembre 2012, le second, Le Hobbit: La Désolation de Smaug est sorti en décembre 2013 et le dernier volet, Le Hobbit: La Bataille des Cinq Armées, en décembre 2014. En 2017, Amazon a acquis les droits télévisuels mondiaux du Seigneur des Anneaux, pour une nouvelle série d'histoire, Le Seigneur des Anneaux: Les Anneaux de Pouvoir.


En 2019, un biopic sobrement intitulé Tolkien, réalisé par le cinéaste finlandais Dome Karuroski est  commercialisé. Cette adaptation cinématographique retrace de manière romancé la jeunesse de l'écrivain, interprété par l'acteur anglais Nicholas Hoult. La famille et les ayants-droits de Tolkien déclarent qu'ils n'ont pas approuvé, autorisé ni participé à la réalisation du film.


Son influence s'est étendue à la musique, y compris le groupe danois Tolkien Ensemble, qui a mis en musique toute la poésie du Seigneur des Anneaux et à un large éventail de jeux se déroulant dans la Terre du Milieu. Parmis les allusions littéraires à Tolkien, il apparaît comme le vieux professeur J. B. Timbermill dans les cinq romans de la série A Staircase in Surrey de J. I. M. Stewart.



Dans le domaine des sciences, plus de 80 taxons ont été nommés en référence à des personnages ou d'autres éléments de l'univers de fiction de Tolkien. L'Homme de Florès, homonidé découvert en 2003, est fréquemment surnommé hobbit en raison de sa petite taille. L'astéroïde (2675) Tolkien, découvert en 1982, est également baptisé en l'honneur de l'écrivain, ainsi que le cratère Tolkien sur la planète Mercure, en 2012. Il y a aussi des caractéristiques géographiques de Titan (la plus grande lune de Saturne), des noms de rues tels que There and Back Again Lane inspiré du Hobbit, des montagnes comme le mont Shadowfax, le mont Gandalf et le mont Aragorn au Canada, des entreprises telles que Palantir Technologies et des espèces dont la guêpe Shireplitis tolkieni, 27 nouvelles espèces de papillon Elachista et de nombreux fossiles.


Depuis 2003, la Tolkien Society organise la journée de la lecture de Tolkien, qui a lieu le 25 mars dans des écoles du monde entier. En 2013, Pembroke College de l'Université d'Oxford a crée une conférence annuelle sur la littérature fantastique en l'honneur de Tolkien. En 2012, Tolkien faisait partie des icônes culturelles britanniques sélectionnées par l'artiste Sir Peter Blake pour apparaître dans une nouvelle version de son oeuvre la plus célèbre: la couverture de l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beattles – pour célébrer les figures culturelles britanniques de sa vie qu'il admirait le plus.


Plusieurs plaques bleues en Angleterre commémorent des lieux associés à Tolkien, notamment son enfance, ses lieux de travails et les lieux qu'il a visité. La Monnaie royale a produit une pièce commémorative de 2£ en 2023 pour marquer le 50e anniversaire de la mort de Tolkien.


La Bibliothèque national de France consacre à son oeuvre une exposition d'envergure du 22 octobre 2019 au 16 février 2020, intitulé Tolkien, voyage en Terre du Milieu. Cette exposition se place au premier rang de fréquentation de toutes les expositions de l'histoire de la BnF, et son catalogue a été  (fait extrêmement rare) réimprimé plusieurs fois.


Avant sa mort, Tolkien a négocié la vente de ses manuscrits, brouillons, épreuves et autres documents liés à ses oeuvres alors publiées, notamment Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit et Le Fermier Giles de Ham, au Département des collections spéciales et des archives universitaire, à la bibliothèque John P. Raynor, S.J de l'Université Marquette à Milwaukee, Wisconsin. Après sa mort, sa sucession a fait don des papiers contenant la mythologie du Silmarilion et de ses travaux universitaires à la bibliothèque Bodleian de l'Université d'Oxford. La bibliothèque Bodleian a organisé une exposition de son travail en 2018, comprenant plus de 60 objets qui n'avaient jamais été vus en public auparavent. En 2009, une ébauche partiel de Langage et nature humaine que Tolkien avait commencé à co-écrire avec C.S Lewis mais qu'il n'avait jamais achevé, a été découvert à la bibliothèque Bodleian.
« Modifié: mardi 16 avril 2024, 20:49:21 par Maedhros »

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #1 le: mardi 19 mars 2024, 14:27:16 »

J'ai fini la L'Histoire de la Terre du Milieu IV: La Formation de la Terre du Milieu, que je n'avais pas lus depuis longtemps et j'ai bien aimer malgré que je ne comprend toujours pas pourquoi ces livres sont en vente pour le grand public. Ce n'est pas que je me plains, mais juste que je vois mal l'intérêt, excepté l'intérêt intellectuel de voir une oeuvre et un univers se crée petit à petit. Par exemple, c'est quoi réellement l'intérêt pour quelqu'un en train de découvrir Tolkien de livre Introduction à la Mythologie, suivit de la Quenta et des Annales? C'est quasiment la même histoire!Et puis surtout, sérieux la Quenta et les Annales en vieil anglais? Mais pourquoi les publier dans un ouvrage grand public!?!

Et encore une fois, personellement j'ai beaucoup aimé pouvoir voir la progression de Tolkien, les éléments qui se rajoutent, qui s'enlèves qui se substitue, jusqu'à l'état final du Quenta Silmarion, mais je me demande juste pourquoi ce sont des livres mit juste à côté du Seigneur des Anneaux, alors que ce sont des publics très différents qui vont les lires.
« Modifié: lundi 29 avril 2024, 13:47:06 par Maedhros »

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #2 le: lundi 29 avril 2024, 13:48:08 »

Bon, j'ai donc fini l'Histoire de la Terre du Milieu V: La Route Perdue que je n'avais pas lu depuis longtemps. J'ai bien aimer dans l'ensemble, mais je vais réaffirmer ce que j'avais dis pour La Formation de la Terre du Milieu, c'est une oeuvre qui est uniquement destiné à ceux qui veulent analyser Tolkien. Ceux qui sont intéressé par l'évolution littéraire du monde de Tolkien et que ça ne les déranges pas de lire quatre versions du même texte, mais avec de légère différence entre les quatre. Je vais cependant aller un poil plus en profondeur pour certaines partie de l'ouvrage.

La Route Perdue, qui est la première partie du livre et lui donne son nom est sans nul doute la partie la plus intéressante. Bien plus que la première fois que je l'avais lu, je suis touché par la relation père-fils entre les deux personnages, ainsi que le temps qui passe et qui emporte petit à petit le père. Ne serais que cette relation et pour leur dialogue je trouve quelque peu dommage que cette histoire n'a jamais été terminé. Mais surtout, c'est là-dessus la narration autours de Númenor que j'ai particulièrement apprécie. Cette tension dans ce qui ressemble de plus en plus à une dictature totalitaire avec Elendil (je crois) qui tente d'expliquer à Isildur pourquoi ce qui ce passe n'est pas bien, mais qui doit en même temps rester discret. C'est surtout pour ça qu'il est particulièrement dommage que la Route Perdue n'a pas été terminé.

Je parlerai assez peu des deux silmarilions présenté, ainsi que des Annales. Je dois cependant remarquer que j'ai personnellement une vision beaucoup plus clair de la géopolitique du Valinor grâce à ceux-ci et aux Lhammas. Ce que je veux dire c'est que Alqualondë et Tirion (pour predre les noms plus récents) sont deux royaumes distincs qui sont géré indépendament. Les trois peuples elfiques sont unis, mais gouverné indépendament et aussi indépendament des Valars. C'est quelque chose d'assez peu clair dans le Silmarilion je trouve.

J'ai aussi particulièrement apprécié le Lhammas. Honnêtement, si je me souviens bien de l'ilkorin/sindarin et du quenya. Je ne me souvenais plus du tout du nombre total de langue ne serais que chez les elfes. À peu près tous les peuples ont une langue différente, ce qui est au final assez logique, mais c'est rarement fait dans une oeuvre de fiction. Et on ressent dans le Lhammas la tragédie de la disparition de toutes ses langues, la langue des elfes vert dont il ne reste plus aucune trace par exemple. Je trouve que ça enrichit beaucoup l'univers de Tolkien.

Bon, je vais passer les Étymologie, je ne suis pas linguiste et j'ai assez peu compris les liens entre une racine et un mot. Je trouve que le lien entre une racine et un mot est parfois assez peu logique, mais je suis loin de m'y connaître et n'est aucune comparaison.

Sur un autre sujet, j'ai étonnament beaucoup aimé la liste des noms, qui ne nous est pas donné en entier, mais certains trucs sont assez intéressant. Par exemple le fait que Olwë et Orodreth ont chacun un fils qui n'est jamais mentionné. C'est intéressant.

De manière générale, une chose que j'aime particulièrement des textes de Tolkien pré-Seigneur des Anneaux est que ceux-ci sont écrit par un ou plusieurs personnage. C'est possiblement aussi vrai dans le Silmarilion, ou le Seigneur des Anneaux qui viendrait du Livre Rouge de la Marche de l'Ouest, mais je trouve ça infiniment moins tengible que quand l'oeuvre possède des annotations faites par un auteur pour corriger ou rajouter des évènements que ne pouvaient par connaître un auteur précédent. Et puis, j'aime le concept d'enfants des Valars, ça n'a pas vraiment de sens, mais je l'aime quand même.

Je vais maintenant revenir à ce que j'avais dis à propos de la Formation de la Terre du Milieu. De pars leur but, les Histoires de la Terre du Milieu sont destinés, n'ont pas à des fans de Tolkien, mais à des personnes souhaitant analyser son oeuvre et son évolution au cours du temps. Cela ne veux évidement pas dire qu'il ne faut pas les mettres dans des bibliothèques grands public, mais je reste cependant assez gênée en qu'ils soient mit à côté du Seigneur des Anneaux, etc et même dans la rubrique fantaisie en général. En effet, les mettres à côtés d'un roman comme le Seigneur des Anneaux, c'est implicitement donné le message d'un livre destiné à un public similaire. Mais ce n'est pas du tout le cas. Comme je l'ai dis, les Histoire de la Terre du Milieu sont destiné à un public plus qu'initié, ce n'est pas le cas du Seigneur des Anneaux qui est destinié au grand public. Et les mettres à côté de celui-ci c'est juste mentir sur la marchandise. Il faudrait limite dans la section analyse littéraire, puisque c'est ce que c'est au final.

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #3 le: lundi 27 mai 2024, 17:56:38 »

Bon j'ai fini La Chute de Gondolin, le recueil de textes de Tolkien sur la chute de la cité elfique de Gondolin face aux forces du dieu maléfique Morgoth. Il s'agit d'une compilation sur les différentes version de cette histoire au cours des nombreuses réécriture du mythe. Elle reste cependant plus accessible que les Histoire de la Terre du Milieu et au final plus proche des Contes et Légendes Inachevées. Et j'ai beaucoup aimer dans l'ensemble, mais j'ai toujours ce sentiment de malaise commercial face à ce livre et à Beren et Luthien.

Le Conte de la Chute de Gondolin est, bien malheureusement, le seul de ces textes qui soit complet. Je dis malheureusement car les Contes Perdus, sans être mauvais, sont souvent bien moins bien écrit que le reste des écrits de Tolkien. En grande partie du au fait qu'il est encore jeune et ça ne manque pas non plus. Les dialogues sonnent bizzare comparer au reste des écrits de Tolkien (moins archaique je trouve) tout comme les description peu nombreuses, la géographie de la Terre du Milieu reste flou (ce qui au vu de la minutie qu'emploiera ensuite Tolkien pour la suire est dommage) et puis il y a aussi les noms des personnages qui ne sont pas ceux auquel ont s'attend et que je trouve souvent moins bien que leur postérieur, ainsi que les éléments mythologique bizzare. Un bon exemple c'est de comparer la description d'Ulmo fait dans le conte ainsi que celle faite dans la version des années 1950. Le Ulmo du conte, avec son char-coquillage monté par des baleines fait quand même plus kitch que la description mythique des années 50. Cependant, pour les deux derniers points, le texte s'en tire pas mal (excepté les différents dragons).  Le Conte Tinuviel est vraiment plus bizzare. Cependant, malgré tous ce que j'ai dis, arriver à Gondolin, le conte devient vraiment bon. Possiblement car on a pas d'autre comparaison, mais les magouilles politiques de Maeglin, puis le siège de la ville sont incroyable. Le texte devient prenant et on en resort avec un mélange de sentiment tragique et de soulagement que Tuor, Idril et surtout Eärendel en resortent vivant. Christopher Tolkien écrivait dans le livre que c'est possiblement à cause de l'ambition scénaristique et la puissance des images que toutes les autres tentatives pour la réécrire n'ont pas aboutit. Et il est difficile de lui donner tord, surtout si on prend en compte l'expansion de la mythologie et de l'histoire du Premier Âge, les trois grand contes devenant de plus en plus entremêlée et que l'on mêle cela au style bien plus descriptif de Tolkien au fil du temps. La version des années 50 prend 42 pages pour décrire ce qui se déroule sur 10 pages dans le Conte qui en fait 56! On a déjà fait quasiment la taille du conte original alors qu'on seulement rendu au cinquième du récit! Et nous ne somme même pas rendu aux description de Gondolin, et encore moins au siège de la ville.

Avoir un livre permettant de lire l'évolution petit à petit est intéressant. Ainsi, on remarque tout, comme dans les Histoire de la Terre du Milieu, que Tolkien change son histoire par petite touche, petit à petit ça donne une histoire plus grosse et souvent plus cohérente. Par exemple, le fait que le Conte Gondolin est supossé déjà être une cité fort ancienne, mais fondé seulement après la bataille des Larmes Innombrable est bizzare, tout comme le fait que l'armée de Turgon en fuite découvre subitement cette vallée. Les changements apportés dans l'Esquive de la Mythologie, ainsi que dans la Quenta Noldorinwa vont petit à petit apporter des changements pour résoudre ces problèmes. Avec la version finale dans la Quenta Silmarilion des années 1930.

Et puis il y a la dernier version de la Chute de Gondolin dans les années 1950. J'adore cette version et je suis d'accord avec Christopher Tolkien qu'il s'agit de l'un des textes de Tolkien dont il est très regrettable qu'il l'est abandonner, en compétition avec la Route Perdue pour la première place de cette triste liste. Alors outre le fait que l'on retrouve le style de Tolkien avec beaucoup de description, c'est vraiment l'ambiance qui me choque le plus. Le désespoir qui est partout dans cette fin du Premier Âge, ou le Beleriand est un gros no man's land parsemé de ruines. Où les quelqes elfes et hommes de bien sont dispercer et èrrent dans la peur des orques. Et puis cette traversé du Beleriand occidental en plein hivers, la faim, la fatigue et le désespoir des deux héros qui est perceptible à travers les mots. Quand Tolkien veut se mettre dans une fantaisie plus ''dark'' ça frappe vraiment fort. Et je me demande ce qu'il en aurait été s'il avait fini cette histoire.

Quelques mots sur la nouvelle traduction, puisque c'est le premier ouvrage de cette nouvelle traduction que j'achète. C'est une traduction vraiment bizzare, qui semblent surtout vouloir changer les noms des personnages ou des lieux parfois vraiment juste pour les changer, d'utiliser un vocabulaire plus moderne qui fait perde l'archaisme que j'apprécie de Tolkien, et même en perdant le sens de certain mot. Évidement on a encore l'atrocité Fendeval, avec Elrond de Fenvedal qui me fait tiquer à chaque fois et décribilise toute phrase prononçant sérieusement Fendeval (le "deval" me fait toujours penser à cheval)... Je trouve aussi que ça fait beaucoup moins elfique que Fondcombe ou même Combe Fendue pour reprendre les anciennes traductions. Et surtout, bah Fondcombe me semble être autant une bonne traduction de Rivendell que Fendeval, en étant moins ridicule et en étant déjà popularisé par les films. Barbebois plutôt que Sylvebarbe, certains disent que c'est plus fidèle au terme Treebeard, mais moyennement. À part avoir changer la racine sylvestre par bois (qui sont pourtant pas mal des synonyme) il y a pas grand chose. On pourrait dire que c'est plus fidèle parce que c'est Treebeard et non Beardtree, mais c'est une traduction du niveau de google traduction à ce point là. Ouais c'est "plus fidèle", c'est aussi beaucoup plus laid. Pour le premier âge et la Chute de Gondolin (bien que les deux exemples que je viens de donner sont apparut dans le livre), Cirdan le Charpentier de Nefs plutôt que Cirdan le Charpentier de Navire, les deux sont plutôt bon. Je préfère navire, mais là c'est vraiment purement de l'habitude et de la nostalgie. Cependant, en fait on peut surtout se demander pourquoi avoir changer le surnom? Mais l'exemple qui selon-moi reste le pire c'est Angband, l'enfer de fer pour Angband les enfers d'acier qui sont des traductions de Iron Prison. Bon déjà la premier traduction serait plus fidèle si on se réfère à la logique Sylvebarbe, et la nouvelle traduction devrait être Prison de Fer si on devenait être google traduction fidèle. Mais surtout, les Ered Engrin ont garder leur vieille traduction de Montagnes de Fer, sauf qu'on a perdu la liaison avec Angband...Dommage pour une traduction se voulant incroyablement fidèle à la version originale. Bref, cette nouvelle traduction semble vouloir changer les termes pour les changer sans réellement réfléchir plus que celà si c'est vraiment utile et si on peut faire mieux. Certains diront que c'est parce que des termes comme Fondcombe ont des droits et ne peuvent pas être utilisé avant x temps... Mais alors pourquoi avoir fait une nouvelle traduction en sachant que vous pouviez pas utiliser les vieux termes, mêmes s'ils sont bon?!? Ça donne l'impression d'un caractère fort cupide d'une entreprise ayant décider de faire une traduction inutile pour vendre des livres en ne se souçiant pas d'avoir les anciens noms au cas où certains serait correct. Je ne vois aucune différence entre ça et ce que Amazon fait actuellement avec les Anneaux du Pouvoir.

Je vais continuer là dessus en revenant sur ce sentiment de malaise décrit en introduction. À quoi sert cette compilation? Tous ces textes ont déjà été publier dans les Contes et Légende Inachevées et les Histoires de la Terre du Milieu. Il y a certes les commentaires de Christopher Tolkien qui sont nouveau, mais c'est tout. Et dans ce cas on se retrouve avec le même problème que pour une compilation de textes philosophique que l'on a déjà. Pourquoi racheter l'Apologie de Socrate que l'on a déjà dans une autre compilation? Pire encore, ça se conçoit d'acheter une compilation uniquement pour les commentaires dans un texte de philo, puisque l'interprétation de ceux-ci peut changer selon le commentateur, mais dans une compilation de texte de Tolkien commenter par la même personne? Surtout ces différentes compilation philosophique existe car les textes sont libre de droit et donc ici plusieurs maisons d'éditions. Mais tous ces textes viennent tous de la Tolkien Estate et des maisons dont elle fait affaire.Qu'on s'entende je serais pour qu'une éditions des trois grands contes du Premier Âge sorte, mais si oui ils doivent sortir dans un texte uniforme, comme là fait Les Enfants de Hurin. Certes cette sortie est exceptionelle et dû à une anomalité dans la pratique de correction de Tolkien (qui a commencer à corriger un de ses vieux textes par la fin) et il aurait été quasi impossible de faire une chose similaire pour Beren et Luthien ou la Chute de Gondolin, excepté à faire une Brian Herbert, ce qui j'imagine Christopher Tolkien ne voulait pas faire. Cependant, cette compilation pose un doute sur l'honnêteté de sa démarche et même à postériorie des Contes et Légendes Inachevés et des Histoires de la Terre du Milieu. Certains justifie cette démarche éditorial sur les deux derniers livres en disant que c'est commodes d'avoir un livre regroupant toutes les versions de l'histoire (ce qui au passage n'est pas le cas, il en manque quelques unes, par exemple le début de la version en vers), mais alors combien de temps avant que l'on est une compilation pour les Nirnaeth, de la création du monde, de la destruction des lampes, etc? Au final quelle serait alors la différence entre la Tolkien Estate et David Day qui publie et republie en morceaux ses propres travaux? Bref, je ne vais pas remettre plus que ça en doute l'honnêteté de Christopher Tolkien qui a dédicacer sa vie à l'oeuvre de son père, mais avec ses deux derniers ouvrages il a ouvert une boite de pandore qu'il vaut mieut refermé avant que qu'une de moins scrupuleux d'aller fouiller à l'intérieur de cette boite.

En bref, La Chute de Gondolin est un excellent livre qui permet de se concentrer sur cet évènement fondateur de l'histoire de la Terre du Milieu. Cependant, il est entacher par une nouvelle traduction inutile pas plus fidèle à l'original que la précédente et qui s'amuse à changer les termes de manières grossière parfois en faisant perde une partie de leur sens. J'espère sincèrement ne plus jamais que ce type de compilation sorte, puisqu'elles annonceraient un changement de politique éditorial pour devenir de l'exploitation purement commercial des oeuves de Tolkien. La porte est entre ouverte, espérons que rien ne la franchise.

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #4 le: jeudi 15 août 2024, 17:50:40 »

Bon j'ai fini La Légende de Sigurn et Gûdrun, recueil de deux long lais qui reprend l'histoire de Sigurn et de la mise à mort des Niflungs. J'avais déjà lu ces poème il y a longtemps, bien que j'étais beaucoup trop jeune pour réellement les apprécier. Je n'ai pas lu les deux Edda d'où sont tirer ces poèmes ni les autres textes tirés de l'Edda poétique comme la Volsunga Saga donc je ne peux pas vraiment comparer avec ceux-ci. Et pour en revenir à mon avis, j'ai adorer ces textes malgré leur difficulté. 

Les poèmes sont très similaire dans un style archaisant et qui tente de reproduire la force des poèmes vieux norrois (il semblerait, je n'ai jamais lu de poème en vieux norrois pour pouvoir l'attester) et ce au prix de la claireté. En effet, en plus du style archaïsant les vers sont beaucoup limité par la forme qui limite l'ajout de déterminant ou de liaison dans les phrases. Ce qui rajoute beaucoup de confusion, même en anglais et il faut parfois un moment pour saisir ce qui est écrit. Cependant, cette concision fait une grande partie de la force des poèmes Être obscur est le prix payé par Tolkien pour la force des images décrite. J'ai ainsi beaucoup aimé la stophe Seven sons of kings / sued the maiden: / Sigmund took her; / sails were hoisted. Mais si vous avez besoin que tout soit bien détaillé, ce livre n'est pas du tout fait pour vous.

J'ai beaucoup aimé toute la première partie du Nouveau Lai des Völsungs sur Völsung et sur Sigmund même si je suis étonné à quel point c'est sombre comme poème. Ah oui l'inceste je ne m'y attendais pas du tout, mais j'ai étonnament moins bien aimé la partie sur Sigurn qui tirait beaucoup sur ma suspension consentie de l'incrédulité. Que Sigurn oublie totalement Brynhild, puis qu'il se fasse passer pour Gunnard pour que celui-ci épouse Brynhild, alors qu'il est explicitement dit que seul le Héros du Monde, donc Sigurn puisse passer les flammes, pourquoi Güdrun révèle cela à Brynhild, tous cela est assez tirer par les cheveux.  Tolkien a améliorer les différentes versions du lais pour le rendres plus cohérent, car cette partie est vraiment du gros n'importe quoi en général et c'est de ce que j'ai lu, la meilleure version que l'on a de cette histoire. Mais ça reste quand même assez bateau comme scénario. Par contre, j'aime beaucoup le suicide de Brynhild et ces dernières révélation sur sa relation avec Sigurn pour se venger de lui et de Gunnar. Meilleure moyen de se venger de Gunnar que de lui faire tuer son meilleure ami par vengence pour l'avoir tromper pour ensuite révéler que ce n'était pas le cas. Ça fais certes passer Gunnar comme un peu con pour se fier à son épouse, mais la puissance de cette scène vaut bien ce prix.

Quand au Nouveau Lai de Güdrun, je l'ai adorer. J'aime beaucoup le personnage d'Attila, tirailler à la fois par son envie de l'or des Niflung et par son amour pour sa femme Güdrun. Le plan de Grimhild aurait put fonctionner, mais ça n'a pas été le cas et son amour pour l'or à dépasser celui de sa femme. Et puis j'aime beaucoup le personnage de Güdrun. Si je la trouvais très arrogante dans le Nouveau lai des Völsungs, elle est désormait extrêmement tragique, subissant les contre-coup de ses erreurs, mais aussi manipulée par tous ses proches et sa mort est très marquante. Et puis de manière général le lais réussit à accumuler les scènes marquantes tout en ayant un scénario qui fait du sens. Il n'y a que la fin avec Güdrun qui tue ses enfants qui n'a pas de sens. Encore une fois c'est un défaut déjà présent dans les versions précédentes et que Tolkien a tenter de corriger, mais le résultat est plutôt mitigé. Pourquoi les différentes personnages présentes dans la grande salle n'ont pas immédiatement arrêté ou tuer Güdrun après qu'ils aient apprit ce qu'elle a fait? Et pourquoi il lui a été permit de retourner dans la chambre d'Attila?

En bref, la Légende de Sigurn et Güdrun est un excellent livre, mais qui peut facilement rebuter. Je dirais qu'il faut avoir une connaissance minimale des légendes germano-scandiniva, de l'histoire de l'Antiquité tardive, une carte montrant les différents peuples de cette époque, ainsi que ne pas être rebuté en ne comprenant pas tous. C'est le prix à payer pour avoir une histoire se déroulant dans une époque riche et profond et faire une histoire crédible se déroulant à cette époque, ainsi que des scènes extrêmement puissantes. 

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #5 le: jeudi 22 août 2024, 22:58:03 »
Premier trailer pour le film d'animation The Lord of the Rings: La Guerre des Rohirrim

Ça a l'air cool, mais il y a de sérieux problèmes de cohérences. Depuis quand les Dunlendings (bon ok j'avoue j'apprécie le terme Dunlandais de la nouvelle traduction) ont des Mumakils? Pourquoi un combat contre un Guetteur?!? Et puis depuis quand la fille d'Helm connaissait le fils de Freca?!? Et puis je trouve que la fille d'Helm fait très jolie fille princesse-guerrière d'Isekai lambda. Elle pourrait très clairement faire partie d'un harem. Et pourtant en 2 minutes de trailer, on reconnaît beaucoup mieux ce que Tolkien a écrit qu'une saison entière des Anneaux de Pouvoir mdr

https://www.youtube.com/watch?v=R0mGBazMBXI&ab_channel=WarnerBros.France
« Modifié: vendredi 23 août 2024, 21:49:39 par Maedhros »

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #6 le: samedi 24 août 2024, 13:57:36 »
J'ai vu et même si j'ai trouvé le trailer plutôt cool, je pense que ça sent aussi le fan-service à fond, notamment à cause des mumakhils qui sortent de nulle part. Mais bon, comme dirait l'autre, wait and see...

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #7 le: jeudi 12 septembre 2024, 13:54:39 »
Parution aujourd'hui aux éditions HarperCollins de The Collected Poems of J.R.R Tolkien. Il s'agit d'une édition reliées en coffret en 3 volumes réunissant près de 200 poèmes dont 60 inédits. Commenté et annotés par Christina Scull et Wayne Hammond. Espérons bientôt une parution française (j'en doute)!


De plus, les éditions Christian Bourgeois ont été rachetés par les éditions HarperCollins. En espérant que ça accélère la publication des Histoires de la Terre du Milieu qu'on nous a promis il y a maintenant quelques années. En espérant aussi que ça accélère la publication de Tolkien à la pléiade. 
« Modifié: jeudi 12 septembre 2024, 13:57:58 par Maedhros »

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #8 le: vendredi 20 septembre 2024, 00:31:39 »

Bon j'ai lu The Hobbit, cette fois-ci en anglais. Il s'agissait de mon premier livre de Tolkien que je lis en VO, jugent que je suis enfin prêt à pouvoir lire des livres en anglais. Et j'ai, encore une fois avec le Hobbit, beaucoup aimé, mais peut-être bien plus que habituellement.

Une chose qui m'a frapper en relisant le livre c'est la répétition d'un schéma narratif tout au long du livre et qui est le suivant: le groupe va bien, ils sont bien équipé pour le voyage et ont toutes l'espoir d'atteindre facilement la Montagne solitaire, puis ils sont capturés par un groupe, perdent toutes leur équipement et la situation devient désespéré, mais ils sont sauvé par Gandalf ou par Bilbon. Une première boucle est faite dans le chapitre Roast Mutton où ils partent de la Comté bien équipée, mais le temps passe, les vivres ce font rare et ils se retrouvent capturer par des trolls pour finalement être secourue par Gandalf. Puis les chapitres A Short Rest, Over Hill and Under Hill et Out of the Frying-Pan into the Fire où ils sont refournie en équipement à Fondcombe, pour être capturé par les gobelins, mais sauvé par Gandalf, pour se retrouver à nouveau dans une situation précaire avec les gobelins et les wargs, mais sauvé par les aigles. Puis les chapitres Queer Lodgings, Flies and Spiders et Barrels out of Bond où ils sont refourgé en équipement et en vivre par Beorn, mais ils sont en manque de vives et sont capturé par les areignés, mais sont sauvé par Bilbon, puis capturé par les elfes, mais sauvé à nouveau par Bilbon. Puis les chapitres A Warm Welcome jusqu'à Fire and Water où ils sont refourger en équipement à Esgaroth pour se retrouver emprisonner dans la Montagne en ayant perdu tout leur équipement, mais c'est là que le schéma narratif diffère car ils sont sauvé par la mort du dragon Smaug qui ouvre l'arc final du livre. On voit que Tolkien sait joué avec ce schéma narratif en le détournant légèrement à la fin quand il faut finir l'histoire, mais aussi en remplassant Gandalf par Bilbon, montrant la progression du personnage rendu à la moitié du livre, ça reste cependant assez redondant et j'aurais bien aimé avoir un autre schéma pour alterner entre les deux, ça aurait divercifier l'aventure. Je ne suis cependant pas contre cette idée en soit, en effet The Hobbit est un roman d'aventure qui se construit du type: méchant de la semaine (ou plutôt aventures de la semaine) avec à chaque arc un nouveau méchant qui est de prime abord décoréllé du reste, avant que certains reviennent dans l'arc final (trolls -> gobelin -> areigné -> elfes des bois -> dragon -> elfes des bois et gobelin). Et c'est assez sympatique comme idée pour une progression à long terme, qui colle bien avec l'idée d'une aventure aux milles rebondissement, mais je continue de dire cependant qu'avoir seulement un schéma de repos-péril-sauvetage est tout de même dommage et qu'un second type de schéma à moyen terme aurait été intéressant.

Un problème que j'ai avec le livre cependant c'est le nombre de fois où les personnages sont sauvé inextremis et de manière parfois mal introduite. Par exemple, durant le chapitre Out of the Frying-Pan into the Fire le fait que le groupe soit sauvé par les aigles est quand même assez grossier. Nous n'avions jamais entendu parler des aigles auparavent qui semblent juste là pour sauver les personnages de la situation dans lequel ils ont été mit. Même chose durant le chapitre The Clouds Burst. Je sais que Tolkien adore le principe d'eucatrastrophe, mais je pense cependant que l'élément qui sauve la situation doit être introduit avant pour qu'il fasse du sens. Par exemple dans le chapitre Roast Mutton, que Gandalf revienne juste à temps pour sauver les nains, c'est certes une facilité d'écriture, mais ça reste crédible et introduit. Gandalf fait partie du groupe, mais n'a pas été capturer donc qu'il sauve les autres personnages n'est pas étonnant. Mais l'apparition soudaine dans le récit d'une faction qui détestent les Gobelins et les Wargs (les aigles)  est quelque chose que je trouve moins crédible.

Mais par contre le livre possède beaucoup de qualité. Ne serais que Bilbo qui est un personnage très attachant et auquel on s'identifie rapidement. Et puis c'est bien écrit, sans être trop simple comme le sont beaucoup trop de livres pour enfant, mais sans être bah du Tolkien (ouais pas de poème en vieux norrois cette fois-ci). J'apprécie d'ailleurs toujours autant les petites chansons qui possèdent plusieurs utilité: instaurer une aura de mystère et d'aventures (souvent les chants des nains), juste être rigolote et présenter très rapidement une faction (les chants des elfes de Rivendell) ou finalement dédramatiser une situation (comme les chants des orcs par exemple). Et c'est un procédé que j'apprécie qui permet de divercifier notre lecture en nous surprenant avec une chanson. Surtout qu'elles sont vraiment bonne en anglais, c'est très clairement dans ces moments que l'on voit que Tolkien est aussi un poète, ce qui est moins visible dans ce roman que dans le Seigneur des Anneaux par exemple ou Tolkien va faire plus attention pour rajouter de la poésie dans ses phrases, pour que qu'elles sonnent bien entre-elles.

Et puis j'aime beaucoup le dernier arc après la mort de Smaug, l'inévitabilité de la bataille engrangé par la cupidité des différentes races, le ton plus plus mature, le retour de faction que l'on pensait être derrière nous et le manque totale de planification des nains (non sérieux aucun d'eux n'avait pensé à la taille du trésor avant d'engagé un voleur?!?) fait en sorte que cette partie diffère des autres arcs. Et puis c'est cet arc qui se lie le plus à certaine thématique qu'apprécie Tolkien, comme la cupidité des hommes.

Je tiens aussi à parler de la qualité de mon édition. Avoir un livre en couverture rigide, la carte de Thorn ainsi que celle des Wildland et les dessins originaux de Tolkien est un plus non négligeable que n'a pas mon édition française. Le pire étant que cette édition n'a pas couter très chère au vu de sa qualité et c'est vraiment surprenant.

En bref, The Hobbit est un excellent livre, malgré une certaine redondance narrative il reste parmi les meilleurs livres pour enfants jamais écris, avec des personnages nuancé et qui enseigne certaines valeurs que je trouve toujours aussi importante, qu'il est possible pour les hommes de montrer de l'affection, que l'argent corrompt même les plus honorables et que le bonheur ne viens pas avec l'argent mais à avoir un foyer et de la nourriture.

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #9 le: mardi 15 octobre 2024, 21:47:16 »

Bon j'ai lu Sir Gawain and the Green Knight and Pearl and Sir Orfeo. Il s'agit d'un recuel de trois poèmes anglais d'un auteur inconnu datant du 12e et 13e et dans ce cas traduit du vieil anglais par J.R.R Tolkien. C'était la première fois que je lisais ces poèmes, bien que j'avais déjà lu un résumé de Sir Gawain and the Green Knight et j'ai bien aimé même si assez incompréhensible par endroit.

Il faut en premier commencer par un gros problème de ces textes: ils sont extrêmement lourd à ligne. Tolkien les a clairement traduit, mais il a tenter de garder les allitérations ainsi que les rimes du texte de base et ce au prix d'une claireté du récit. Il n'hésite donc pas à utiliser un vocabulaire très archaisant pour cela (par exemple utiliser Wawain plutôt que Gawain car il s'agissait à l'époque de deux nom pour le même personnage). Et contrairement à La Légende de Sigurn et Gûdrun, ce n'est ici pas parfois légèrement encombrant, mais juste illisible pour quelqu'un qui n'a pas un niveau d'anglais très élevé. Je juge que j'ai un assez bon niveau d'anglais, capable de parler, de lire et de très bien écrire en anglais, mais il y a très passage honnêtement incompréhensible. Surtout ceux décrivant des lieux ou des actions, comme les trois scènes de chasses de Sir Gawain and the Green Knight qui est le plus indigeste des trois. Mais la compréhension du texte est bien plus importante dans Pearl, puisque tout le propos est dans les dialogues entre les deux personnages, donc les deux poème souffre en mon sens de ce manque de claireté.

Une autre remarque que je veux faire c'est le manque de commentaire sur Pearl et Sir Orfeo comparé à Sir Gawain and the Green Knight. Celui-ci est clairement la pièce maîtresse du livre, prenant plus de la moitié de l'oeuvre, mais je pense tout de même qu'il aurait fallut plus de commentaires, surtout pour Sir Orfeo. Christopher a encore fait le choix de uniquement prendre les notes de son père comme commentaire en les modifiant légèrement et Sir Orfeo ne possède presque rien. Il aurait potentiellemment fallut faire appel à un autre philologue pour qu'il commente ce texte, ce philologue pouvant être Christopher lui-même puisqu'il est linguiste spécialisé en vieil et moyen anglais!

Il reste cependant un point qui me dérange: pourquoi est-ce que cette oeuvre est titré J.R.R Tolkien comme s'il s'agissait de l'auteur de ces poèmes? Certes il y a eut un gros travail de traduction de la part de Tolkien pour traduire de l'ancien anglais à l'anglais moderne, mais il n'en reste pas moins qu'il n'est ''qu'un'' traducteur. Si je prend mon exemplaire d'Hamlet, il est bien écrit en gros Shakespeare et non Henri Subamy. Certe les auteurs des poèmes sont inconnus, mais dans ce cas là il serait préférable de ne pas mettre d'auteur et juste le titre du recueil. Dans tous les cas présenté en J.R.R Tolkien ressemble à une décision commercial puisque Tolkien est plus connu que auteurs inconnu du XIII et XIVe siècle. Cependant, c'est moralement plus que douteux de substituer le traducteur à l'auteur de ces poèmes.

De la même manière j'ai acheté ce livre dans un magasin geek dans la rangée Fantaisie de leur librairie, donc à côté d'autres livres de Tolkien ainsi que de livres de G.R.R Martin, Jordan, etc. Et déjà c'est poèmes ne sont pas de Tolkien comme dit précédement et je trouve insultant pour les auteurs originals. De plus, en mettant ce livre à côtés de d'auteurs romans de fantaisie on les vend comme tel. Ce qu'ils ne sont pas. Ce sont des poèmes du XIII et XIVe siècle traduit en anglais. Certes il y a de la Faërie dans deux de ces poèmes, mais ça n'a pas plus de sens que d'y placer les romans de Chrétiens de Troyes! 

J'ai beaucoup aimé sir Gawain and the Green Knight, bien que très difficile à lire il diffère tout de même de manière assez surprenante du résumé que j'avais lu (en même temps le résumé venait d'un livre pour enfant et j'imagine que Gauvain n'a pas coucher avec la dame de son hôte n'est pas quelque chose à écrire dans un livre pour enfant). Et j'apprécie aussi toute la tension au sujet du chevalier vert, celui-ci est vu comme étant une mort inévitable par Gauvain. La troisième scène de tentation entre Gauvain et la dame est incroyable, comment Gauvain est obligé de choisir entre sa courtoiserie et sa moralité. C'est un excellent exemple de dillemne pour un personnage, peut-être même le meilleurs que je connaisse car tous le poème est construit pour atteindre ce moment. Gauvain est le chevalier courtois par excellence, donc que ce soit lui qui doive se battre entre sa moralité et sa courtoisie est bien choisit, tout comme le lieu, un chateau glorieux et luxueux, plein de jolie damoiselle, Gauvain est comme un poisson dans l'eau et c'est ici qu'il sera mit le plus à l'épreuve. La rencontre avec le Chevalier Vert, aussi intense soit-elle est secondaire face à ce dillemne, elle sert de jugement final à Gauvain et celui-ci est jugé comme le moins pécheur des chevaliers. J'apprécie d'ailleurs que le Chevalier Vert ne tue pas Gauvain car il a refuser de porter la ceinture magique, disant globalement qu'il ne peut pas lui reprocher de vouloir sauver sa vie. C'est en total contradiction avec le résumé que j'avais lu et contraire à l'idée que je me faisais de l'oeuvre. Même en connaissant le retournement final, j'ai été agréablement surpris. 

Je crois que des trois, mon poème préféré est Pearl, ne serais que pour son début. La description des sentiments du narrateur sur la perte de sa fille sont extrêmement poignant, tout comme sa rencontre avec elle par la suite au paradis ainsi que ses premiers échanges avec elles. Le deuil ainsi que les reproches que le narrateur fait au destin et à Dieu sont très touchant, montrant un père agonisant après la mort de sa perle. Et puis la froideur de sa fille, ses leçons de théologie et de moral comme quoi les humains étant des créations de Dieu, il est moralement mauvais de se plaindre que Dieu est décidé d'ôter la vie à l'un d'eux. Ça montre selon-moi que les deux interlocuteurs sont sur des plans totalement différent. Elle ne peut pas comprendre sa peine, elle qui vit désormait au paradis. Et en plus je vois d'où viens désormait une partie du sujet de Xenoblade Chronicles. Mais par la suite les discussion théologique entre les deux personnages deviennent très lourde et donc assez difficile à lire et à comprendre dans un anglais archaîque. J'ai compris quand elle parlait du fait que Jésus prenait toutes les femmes pour épouse, mais après cela quand elle se met à enchainer sur les différents péché ainsi que la différence entre la Jérusalem terrestre et céleste j'ai vraiment perdu le fil. Pourquoi elle ce met à parler de ça? Est-ce que j'ai manquer une transition entre les deux sujets? Et puis même si j'ai une certaine connaissance de certaines théologie et symbolique chrétienne: je comprend ce que c'est que la nouvelle Jérusalem, la discussion précédente sur le fait que toutes les âmes sont égales devant le Christ, ok, mais après on fait appelle à des concepts trop pointu de théologie pour moi. Je ne connais pas et n'a pas compris ce qu'est la Perle de grand prix par exemple. Et puis, les monologues de la fille s'enchainent sur plusieurs stophes et j'ai de la misère personnellement à déterminé qui parle. Surtout que auparavent les dialogues d'un personnage se faisait sur une seule strophe. Le commentaire avant et après le poème aide, je crois cependant qu'il aurait fallut introduire plus en profondeur ces concepts théologique pour que le lecteur moderne puisse s'y retrouver.

Finalement, j'ai bien aimé Sir Orfeo, s'il s'agit d'un texte beaucoup plus simple que les deux précédents. Il est aussi beaucoup plus court et surtout plus simple à lire. Reprendre le mythe d'Orphée dans un contexte médiéval n'était possiblement pas si original que ça à l'époque, mais est assez rigolo aujourd'hui. Et puis j'aime beaucoup la première partie où Orfeo tente de sauver sa femme du roi des fées avec son armée, mais aussi la dernière où il tests ses vassaux pour vérifier leur loyauté. Et la vision qu'à un auteur médiéval de la Faërie est aussi intéressante. Je m'attendais à la même conclusion que le mythe original et j'ai été assez surpris de la fin. Ça reste au final assez simple et dont j'ai bien de la misère à dire grand chose, elle ne m'a pas autant prit au tripes que Sir Gawain and the Green Knight ou ému comme Pearl, mais bien plus aisé à lire.

En bref, Sir Gawain and the Green Knight and Pearl and Sir Orfeo est un très bon livre. Il y a là tous ce que l'on peut désiré: de la tension, des enjeux fort pour les personnages, mais aussi certains moments très fort émotionellement. En plus d'avoir pour Sir Gawain and the Green Knight et Pearl en sous-texte ou directement une morale qui renforce l'oeuvre. Le livre souffre cependant de son manque d'accessibilité. Il est certes plus que pertinant de respecter le plus possible l'allitération des sons ainsi que les rimes, mais ça crée aussi un texte demandant un niveau d'anglais très élevé pour tout comprendre. Je suggère fortement de connaître déjà en résumé la trame des oeuvres avant de se lancer dans cette lecture. Et c'est fort dommage, mais d'un autre côté c'est le prix à payer pour avoir cette mélodie verbale qui augmente la porté émotionelle des poèmes. Le moment où Gawain est sur le point de cédé à la tentation de la dame serait bien moins fort sans cette rythmicité des mots, même si c'est au prit d'une incompréhension totale des séquences de chasse ou de la description de l'arrivé de Gawain au château de Bertilack.

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #10 le: mercredi 16 octobre 2024, 13:07:49 »
Si j'ai bien compris, c'est la même œuvre dont est tiré le film le chevalier vert avec Dev Patel. C'était sympa, mais j'ai pas vraiment compris grand chose. 

Hors ligne Maedhros

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #11 le: mercredi 16 octobre 2024, 20:14:27 »
Si j'ai bien compris, c'est la même œuvre dont est tiré le film le chevalier vert avec Dev Patel. C'était sympa, mais j'ai pas vraiment compris grand chose.

Oui c'est la même œuvre. Même si je n'ai pas vu le film, mais de ce que j'ai compris celui-ci prend d'énorme liberté par rapport au livre pour délivrer un tout autre message.

Hors ligne Maedhros

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[Livre] J.R.R Tolkien
« Réponse #12 le: mardi 29 octobre 2024, 13:11:04 »
À paraître en numérique le 21 novembre prochain, Les Mondes de Christopher Tolkien, Hommage pour son centenaire, sous la direction de Vincent Ferré et avec 14 contributeurs dont Baillie Tolkien ou encore Alan Lee !