Et voilà un nouveau chapitre, même deux! (bon, 1,5)! J'ai essayé de tenir compte de toutes les critiques, et certaines incohérences seront expliquées plus tard. Bref, le voici:
Chapitre 5: le Roi Sevus et la rencontre des alliés
Centaku ne savait pas depuis combien de temps il s’entraînait. Une heure? Un jour? Une semaine? Un an? Dix? Quoiqu'il en soit, aujourd'hui, c'était terminé. Il avait lié un lien très fort avec Luz, pas un lien d'amour, mais un lien de profonde amitié. Ils étaient assis et regardaient le ciel, discutaient de tout et de rien. Les arbres qui les entouraient penchaient leurs feuilles vers le sol, comme les larmes de l'au revoir qui coulent. Ils savaient qu'ils allaient se revoir, souvent même, mais cette relation comparable à celle d'un maître envers son élève, elle, était bien terminée. Cette mélancolie se mêlait à une sorte de bonheur. Luz se remémorait leur première rencontre:
"Je me souviens que parfois, les dieux avaient certains doutes: un ado rebelle pour protéger Corterra, et l'univers!
-Oh tu sais, j'étais pas vraiment rebelle, ajouta Centaku. C'était plus une image que je voulais donner, mais franchement, ce n'est pas comme si j'y avais mis beaucoup de soins. Mes proches savent que ce n'est pas vraiment moi! D'ailleurs je suppose que je vais les revoir, n'est ce pas?
-Oui! Tu es prêt à présent...Mais, je pense que je ne t'ai rien appris, ce que tu apprendras, c'est surtout par l'expérience. Je t'ai appris la théorie, un peu de technique, mais la vraie pratique, le vrai combat à mort, tu n'en connais rien. J'ai un peu peur pour toi, mais... je sais que tu t'en sortiras!
-Merci! Mais, tu sais, je ne suis pas un meurtrier: jamais je ne tuerai un adversaire."
Luz le regarda. Dans son regard, une pointe de regret: elle savait cette promesse éphémère, et il faudrait sûrement bien peu de temps avant qu'elle ne s'efface. Au lieu d'en faire la réflexion, elle préfére ajouter:"Tu es prêt à présent, on peut s'en aller. D'autres dieux, d'autres éveillés fouleront ce lieux dans lequel tu t'es entraîné d'arrache pied, et noueront une relation à la fois semblable et totalement différente de la nôtre. A présent, retournes voire les tiens. Je serai toujours avec toi, et te suivrai à chacune de tes étapes!
-Allez, on y retourne!
-Je serai avec toi!"
Centaku se leva, ferma les yeux. Une sorte de cercle de lumière se trouvait derrière lui. Il s'y approcha, regarda Luz, lui fit un signe de la main, et marcha dans le cercle. Pendant qu'il allait ailleurs, il se rappelait son entraînement. Il avait appris à lancer une sorte d'énergie, se battre contre une déesse. Mais le reste, il n'en savait rien. Enfin, il se retrouvait devant le prêtre, et les autres concurrents,et Arélia pleurait toujours dans son coin. Il avait l'impression de n'être parti qu'un heure, et il semblait n'être parti que quelques secondes, tout au plus. Le prêtre le prit par la main, lui parla: "Alors, mon... messire, que s'est-t-il passé?
-M... messire, lui demanda Centaku.
-A présent, vous êtes l'Elu, l'envoyé des dieux, nous te devons tous un respect et une gratitude éternelle, que nous transmettrons à nos descendants, et que eux même transmettront à leurs descendants: tu es nôtre héros!"
C'est sur cette fin de phrase que toute la petite assemblée s'agenouilla devant Centaku. Arélia le fixa, le regard plein de larmes. Elle préféra partir, dans l'indifférence la plus totale, et sous le regard impuissant de Centaku. Enfin le prêtre le guida, et l'informa qu'il devait maintenant rendre visite à une personne de la plus haute importance: sa Majesté, le roi Sevus. Centaku devait donc se rendre au palais de Capistia, la capitale d'Arcandia. Sur son chemin, son regard s'attarda sur les maisons à colombages, les roues sales, les mendiants et parfois même des adultes à peine plus vieux que lui, seuls, dans la saleté et subissant le mépris des passants. Enfin, il se retrouva devant le palais, et les gardes remarquèrent sa couleur de cheveux inhabituelle, et l'épée qu'il portait à la main. Il s'agenouillèrent et le laissèrent passer. Le palais était d'un blanc immaculé, on y entrait par un pont en bois, et une cour débouchait sur trois couloirs: les appartements royaux, ceux du personnel, et vers les salles d'audience, de banquet, ainsi que la chapelle et l'amphithéâtre de la cour. Centaku se rendit donc à la salle d'audience. La salle était emplie de colonnes, et un long tapis rouge bordé d'or menait jusqu'au trône du roi. Les mûrs étaient décorés des portraits des anciens rois, et au dessus de l'immense trône d'or incrusté de rubis du roi, se trouvait le tableau du roi actuel, en l’occurrence Sevus. Sevus, avec sa barbe noire et ses cheveux descendants jusqu'aux épaules, Sevus et son air impérieux et orgueilleux, Sevus et son regard à la fois sévère, mélancolique, et vide de tout respect. Il tenait à la main son sceptre, et portait la couronne. Il apostropha Centaku: 'Dis moi, jeune homme. Ne devrais-tu pas être à..."
Il remarque son épée. Son expression changea soudainement. Il fixa alors Centaku. Une certaine crainte se lisait dans ses yeux. Il lui parla soudainement avec beaucoup plus de respect: "Quel joie que le premier éveillé soit dans mon royaume! Navré messire de vous avoir pris pour un simple roturier, voire pire, un simple prolétaire! Je vous prie d'excuser cet égard, et de me faire part de tout vôtre respect ainsi que de vôtre affection!
-Je... je vous... pardonne.
-Bien! Je suppose qu'à présent, Arcandia peut compter sur un allié de choix, ce beau et magnifique pays a bien besoin d'aide! Tout l'argent du royaume doit bien passer à la conquête militaire, il ne faut pas laisser les ennemis empiéter sur nôtre territoire, et c'est pourquoi...
-Sauf vôtre respect, vôtre Majesté ne ferait-t-elle pas de d'abord nourrir son peuple au lieu de le laisser crever de faim?"
Le regard de Sevus changea. Il fixa Centaku d'un oeil mauvais, et lui lança avec mépris:"Je crois qu'il est temps de mettre fin à cette entrevue. J'ai beaucoup à faire, et je suppose qu'il en est de même pour vous!
-Je souhaite à sa Majesté de passer une agréable journée!
-A vous aussi!"
Centaku quitta le palais un sourire en coin. A présent, il alla voire sa mère, et se rendit directement chez lui, sans même y penser. Il poussa la porte, entra chez lui. Il se sentait bien chez lui. Il entendit les pas de sa mère qui se dirigeaient vers lui. Elle se rendit devant lui, et lui dit:"Alors, c'est toi l'E... Oh par tous les dieux!"
Elle se précipita vers lui, et le serra si fort contre elle qu'elle faillit l'étouffer. Il lui demanda:"Alors Maman, tu es enfin fière de moi?
-Centaku, lui répondit-t-elle, je n'ai jamais eu besoin de ça pour être fière de toi ou de ton frère! Vous êtes ce que j'ai de plus cher au monde, et je vous aime plus que tout! Oh, Amos sera si content!
-Oui, j'ai hâte de voire sa réaction!
-Oh Centaku... Je suis si heureuse! Promets moi que même avec tes responsabilités, tu penseras à aller voire ton petit frère et ta vieille mère!
-Jamais je ne vous oublierai!"
Amos rentra quelques heures plus tard. Le petit garçon sauta dans les bras de son frère, et le couvrit de baisers et de câlins: "T'es le meilleur frère du monde! C'est toi qui va sauver le monde et qui nous protégera tout le monde!
-Ca, je te le promet!"
Il firent une petite fête: juste les plus proches amis, dont bien sûr son meilleur ami, Najimi: c'était comme un frère pour Centaku, et c'était l"une des personnes qu'il tenait absolument à tenir au courant:"Alors, ça fait quoi d'être l'Elu, lui demanda-t-il.
-Si tu savais, j'ai passé probablement une infinité de temps à m'entraîner, avec Luz... Et pourtant, je n'ai même pas l'impression d'être parti!
-En tout cas, je suis hyper content pour toi, et puis c'est pas tout le monde qui peut se vanter d'avoir un ami élu des dieux!"
Une fois la fête terminée, Centaku se promena un peu au hasard dans la ville, quand il rencontra une mendiante. Son corps était couvert de bleus, de coups de fouet, et des larmes coulaient de ses yeux. C'était Arélia.
" Arélia? Je... je, balbutia-t-il.
-Toi, lui répondit-t-elle. Tu viens me narguer, c'est ça? REGARDE OU J'EN SUIS A CAUSE DE TOI! Mon père m'a exclue du clan familial,et il m'a.... il m'a..."
Elle observa les bleus qui couvraient son corps, puis elle leva les yeux vers Centaku, et lui dit: "Vas t'en. Tu étais le pire choix, et c'est par ta faute que j'en suis là!"
Troublé, Centaku rentra chez lui. Le soir, dans son lit, il pleura, la culpabilité lui faisant l'effet d'un coup de poignard. Le lendemain, il quitta sa famille, ses amis, et se fit téléporter par Luz dans l'Eglise de la Création, l'église où le Dragon était vénéré, et protégée par la prêtresse ultime, Dea. Ce fût la première choisie, comme les élus et les autres prêtresses et prêtres à dix sept ans. Des cheveux roses parcouraient sa nuque, et elle était habillée de vêtements dorés, tenant dans la main un sceptre orné d'une sphère. Elle lui présenta les autres prêtres, immortels eux aussi. Enfin, elle lui présenta l'homme encapuchonné qui se tenait dans un coin à l'écart:
"Maintenant que je t'ai présenté tout le monde, voici Prudens: ce magicien expérimenté tee sera d'une aide précieuse!
-Enfin, cette pose mystérieuse commençait à me donner une crampe!"
L'homme, la cinquantaine,possédait une barbe grisonnante, tout comme ses cheveux, et était habillé d'habits modeste. Une aura mystérieuse en émanait. Il s'adressa à Centaku: Je suis Prudens, reconnu comme le plus grand magicien de tous les temps, et j'ai tant prouvé ma valeur que les dieux m'ont accordé le statut de sous divinité ainsi que l'immortalité. Mais tous cela est très surfait, et je reste à ton service! Je ferai mon maximum pour t'aider!"
Une fois les présentations faîtes, Centaku se remit en route: Aésir avait vraisemblablement trouvé le moyen d'empêcher Luz d'amener Centaku jusqu'à lui: c'était donc une traque qui se lançait.
Attention: le chapitre qui suit est très court car il ne sert qu'à introduire un nouvel ennemi.
Chapitre 6: Les succubes
L'homme observait le ciel avec mélancolie. Les années ont faits de lui un homme solide, et seul son ancienne compagne, emportée il y a peu, lui manquait. Pourtant c'était bien elle qui se tenait dans l'embrasure de la porte, et qui allait le rejoindre dans sa couche: ils étaient sur le lit, ne faisant qu'un avec l'autre. Et soudain il vit son ombre: celle d'une femme totalement différente, pourvue d'ailes et de cornes. Il leva les yeux, et c'était bien cette vision cauchemardesque qu'il vit: une femme magnifique mais démoniaque, et surtout pas la sienne. Il se sentit tout d'un coup comme vide, et l'instant d'après il était mort, et seul un squelette calciné gisait sur le lit. Rassasiée de cette âme, la succube s'envola semer la terreur dans la ville, avec deux de ses consœurs et leur reine toute puissante.
Oui, prends garde Capistia: les succubes et leur tyrannique reine, maîtresse des Enfers et amante d'Azmaël, un des sept grands démons, Pulchra, arrivent, semant la mort et la désolation sur leur passage, et voulant étendre leur domination sur toi!