Auteur Sujet: Avis et tests de jeux vidéo.  (Lu 155335 fois)

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #75 le: dimanche 27 février 2011, 03:30:49 »
Ayant fini à 100% ou pas loin Mass Effect 2 sur pc, je vais donner mon avis sur ce bide topic.

[align=center][/align]

Floax ayant déjà fait le speech, je vais passer à l'essentiel.

Le gameplay a évolué pour se diriger plus vers le shoot que le RPG à proprement parler. Bien que ce point était déjà plus ou moins présent dans le premier, ici c'est encore plus flagrant. Ce n'est pas pour autant un défaut, loin de là. Il y a toujours de nombreuses possibilités pour améliorer son personnage, niveau armement, armures... Tout le coté redondant du premier opus en moins, comme récupérer plusieurs fois les mêmes armes à ne plus savoir qu'en faire. Là chaque personnages possède ses armes attitrées, mais peut en changer pour d'autres du même style plus puissantes.
Le système est ainsi beaucoup plus intuitif et agréable.

L'Univers est toujours aussi riche et j'ai presque envie de dire trop riche. On se retrouve encore une fois avec une tripotée de systèmes complètement inutiles, qui serviront uniquement pour scanner les planètes et ainsi récupérer des ressources. Marrant 5 minutes, jusqu'à ce qu'on se rende compte que le nombre de planètes réellement explorables, donc sur lesquelles on peut atterrir est ridiculement petit par rapport à l'ensemble. Au moins une planète explorable par système n'aurait pas été de refus. Malgré tout les quêtes annexes sur ce genre de planètes sont rarement palpitantes. Souvent très courtes, elles auraient méritées un peu plus d'approfondissement, même si au final, la variété est de mise. Par contre le nombre de vraies villes est assez faible. Les planètes s'explorent pour la majorité d'entre elles comme des niveaux d'un jeu d'action. On ne peut d'ailleurs plus retourner sur certaines d'entre-elles une fois la mission achevée.

Concernant les combats, hormis le système des armes qui a évolué, avec récupération de munitions, celui des pouvoirs a peu changé. Un pouvoir utilisé les bloque maintenant tous pendant un certain temps, assez court cela dit. Cet aspect rend le jeu un peu moins stratégique qu'un vrai RPG à mon sens, dans le sens ou l'on ne peut locker qu'un ennemi à la fois. Il y a bien quelques pouvoirs permettant d'en toucher plusieurs à la fois, mais c'est assez restreint. D'ailleurs les pouvoirs ont peu évolués par rapport au 1. J'ai fait le jeu avec mon perso du 1 et j'ai vite repris mes marques. Le manque de nouveaux pouvoirs est par ailleurs assez regrettable, dans le sens où ça manque un peu d'originalité. De plus la façon dont le personnage l'envoie est quasi identique pour chacun d'eux, seuls les effets changent. Bon c'est un détail, mais rien que changer la couleur de l'énergie déployée aurait pu améliorer facilement cet aspect.

[align=center][/align]

Les décors sont dans l'ensemble très beaux, bien plus que dans le premier opus. Par contre on pourra regretter le manque de fantaisie de l'ensemble. Souvent les environnements sont de style industriel ou dans des zones en ruines. Rares sont les lieux de nature sauvage par exemple. Il y en a bien quelques-uns, mais encore une fois le manque de "délire" des développeurs se fait ressentir. On se croirait sur Terre la plupart du temps. Le jeu se veut d'ailleurs très réaliste de ce coté là, ce qui est un peu dommage vu les possibilités qu'un tel univers peut permettre. Seuls les décors des vaisseaux extra-terrestres sont plutôt originaux. Un mix de ruche et de nids d'Aliens vraiment réussis.

Concernant le déroulement, l'histoire est plutôt courte. Le jeu se base sur les relations que l'on a avec les membres de notre équipe qu'on recrute à travers la galaxie. Chaque personnage a de plus une quête annexe en plus de celle que leur recrutement. Regrouper tout l'équipe demandera un certain temps. Malgré tout une fois tout le monde réuni, on déchante vite, car le jeu touche presque à sa fin. Il ne reste plus qu'à aller démonter le boss dans une mission finale plutôt épique d'ailleurs. Assez regrettable d'autant que certains personnages peuvent mourir assez tôt une fois rencontrés, alors qu'on aurait vraiment aimé en apprendre davantage sur eux.

Ayant fait le jeu sur pc, je n'ai pas trop de bug à déplorer, sauf une ou deux fois mon perso s'est retrouvé au dessus du sol coincé en lévitation de manière étrange. Aucun bug graphique ou sonore cela-dit.

Si je devais mettre une note, étant donné que le 1er mérite un petit 6, je mettrais un bon 8 pour le second, car même si il reste pas mal de chose à améliorer, le jeu est très bon et mérite d'être découvert par tous ceux qui aiment les RPG (oui car ça reste un vrai RPG dans le sens où l'on fait beaucoup de choix lors des dialogues) et la science-fiction. Je trouve malgré tout qu'il reste en deçà de KoToR au niveau de l'univers et des quêtes annexes.
J'attend le 3 avec impatience maintenant...  :)

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #76 le: mardi 08 mars 2011, 02:56:11 »
[align=center]Heavy Rain[/align]
[align=center]
[/align]

Heavy Rain est un jeu de ... euh ... et bien bonne question, je dirais d'aventure, mais il manque trop d'éléments pour que ce soit qualifié de jeu d'aventure... Enfin bref, Heavy Rain est un jeu produit par Quantic Dream, une société française très ambitieuse, qui souhaite faire évoluer le jeu vidéo, en s'inspirant du cinéma notamment.

Mais ça après tout, on s'en fiche, et je vais me concentrer uniquement sur le jeu. Heavy Rain, c'est l'histoire d'un père, Ethan Mars, qui perd son premier fils à cause d'un accident (dû à son manque de vigilance), et qui va sombrer dans la déprime, perdre son travail, sa maison, sa femme pour mener une vie assez minable, avec son autre fils, quand celui-ci n'est pas chez sa mère. Mais un terrible criminel sévit à cette époque, le tueur aux origamis. Ce dernier laisse toujours des origamis près de ses victimes, des enfants, tous morts noyés dans de l'eau de pluie. Et un jour, par une pluie torrentielle, le deuxième enfant d'Ethan, Shaun Mars, disparait, sans que le héros n'en ait le moindre souvenir. Ethan va alors recevoir une boite, contenant des instructions sur des épreuves à passer, pour récupérer son fils auquel il tient énormément. En parallèle, le joueur incarnera aussi Norman Jayden, agent du FBI, chargé de l'enquête du tueur aux origamis, Madison, une journaliste free-lance qui tombera sur Ethan par hasard et l'aidera dans sa quête, et Scott Shelby, un détective privé, employé par les familles des victimes, pour retrouver l'assassin.

[align=center][/align]

Et cette histoire va vous tenir en haleine pendant une petite dizaine d'heures, parce que oui, après les deux premières heures du prologue assez poussives, le jeu a un excellent rythme et on a toujours envie de connaitre la suite, on ne s'ennuie jamais! L'histoire réservera son lot de surprises wtf typiques, même si cela se fera avec quelques légères incohérences qui n'échapperont pas aux plus pointilleux. =/ Mais comment fait Heavy Rain pour être aussi palpitant, outre son histoire? Son système de jeu! Concrètement, le jeu se divise en deux types de gameplay, qui tendent à se confondre, de sorte qu'avec le temps, ça devient naturel de passer de l'un à l'autre. Tout d'abord, il y a un gameplay classique, on dirige le personnage, on approche des objets, on peut les prendre, etc. C'est sympa, parce qu'on peut interagir avec tout et n'importe quoi, mais le personnage est extrêmement rigide et peu confortable à manier. Mais heureusement, il y a un autre type de gameplay, les fameuses actions contextuelles, ou QTE. Concrètement, en pleine cinématique, des actions s'afficheront à l'écran, et selon votre réussite ou non (ça ne se limite pas à appuyer sur un bouton, il y a des subtilités, qui, dans le feu de l'action, ne sont pas évidentes, comme tapoter vite un bouton, maintenir plusieurs boutons différents, déplacer le stick très lentement, etc), votre personnage aura plus ou moins de réussite dans ses actions. Une QTE ratée pouvant même déboucher sur la mort. Et que se passe-t-il dans Heavy Rain quand un des protagonistes meurt? Et bien l'histoire continue sans lui! Dans les faits, ça reste limité, on ne peut pas mourir au début du jeu par exemple, mais quand même, un de mes persos est mort durant mon aventure, et je dois dire que ça m'a assez choqué. Parce que oui, on s'attache énormément aux personnages d'Heavy Rain, ils sont bien développés, ont des personnalités plus ou moins intéressantes, et surtout, on vit ce qu'ils font. On choisit pour eux, on décide de quelle phrase dire à son interlocuteur, on fait des choix capitaux pour la résolution de l'enquête, et quand on est confronté à la mort, on flippe vraiment, parce qu'on sait qu'on ne pourra pas revenir en arrière (enfin si, on peut reboot sa console, mais jouer le jeu est plus fun), et donc on a vraiment peur de mourir, peur de ne pas connaitre le dénouement final, peur d'avoir une mauvaise fin (il y une vingtaine de fins différentes), c'est véritablement le premier jeu dans lequel je me sentais autant ... immergé dans la peau du personnage. Et rien que pour cette sensation, je pense que ce jeu vaut le coup d'être joué, malgré ses deux gros défauts, qui sont sa rigidité et ses légères incohérences scénaristiques (pour un jeu qui mise tout sur le scénar, ça la fout mal)
(Cliquez pour afficher/cacher)


Sinon, Heavy Rain est un jeu vraiment magnifique, le travail sur les visages est impressionnant, et ça ne rend l'expérience que plus vivante. Les musiques, discrètes, mais très efficaces de par l'ambiance qu'elles insufflent, sont aussi de bonne facture.

Que retenir d'Heavy Rain? Que c'est un jeu à essayer, il n'est pas bien long, mais c'est l'un de ces jeux rafraichissants qui donnent envie de voir le jeu vidéo changer, évoluer tant le potentiel semble grand. Je lui donnerais une note de 9/10, mais je comprendrais parfaitement que des gens n'apprécient pas le jeu, je suis très subjectif sur ce coup. ;p

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« Réponse #77 le: mercredi 09 mars 2011, 15:41:13 »
Mettez des images, nom de Dieu ! :grmbl:

C'est moi qui teste des jeux graphiquement moches (à part SH : Shatt.Memo) et c'est vous qui jouez les pingres sur les screens de jeux dont vous vantez les immenses qualités graphiques !


Blague à part, très bon test Floax, ça confirme l'idée que j'avais du jeu. ;)

Mille mercis à Yorick26 pour la signature !

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« Réponse #78 le: mercredi 09 mars 2011, 16:16:19 »
Je devais être fatigué, mais mes balises ne fonctionnaient pas. :niak: Alors, plutôt que de me taper un énième epic FAIL en ayant des liens cassés, ah j'ai rien mis, je corrige ça de suite. :niak:

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« Réponse #79 le: mercredi 09 mars 2011, 17:37:54 »
Citation de: "Floax"
Je devais être fatigué, mais mes balises ne fonctionnaient pas. :niak: Alors, plutôt que de me taper un énième epic FAIL en ayant des liens cassés, ah j'ai rien mis, je corrige ça de suite. :niak:


Pour le fail, ça reste à voir. Elle est pas un peu large, la 3ème image? En tout cas moi mon écran est tout déformé :niak:

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« Réponse #80 le: mercredi 09 mars 2011, 17:39:22 »
Ca c'est ton écran qui est trop petit. v.v Moi j'suis sur mon portable 17", c'est pas du tout déformé... :niak:

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« Réponse #81 le: mercredi 09 mars 2011, 18:00:48 »
C'est déformé chez moi aussi. Et pense que certains navigateurs n'affichent que du 800 x 640 même encore de nos jours :niak:

Floax: A quoi ça sert de mettre une plus grande limite de taille si tout le monde se plaint de la taille après? v.v Bon, dorénavant je mettrai ce genre d'images en spoilers alors.

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« Réponse #82 le: mercredi 09 mars 2011, 18:30:39 »
Ton image fait 1280 de large alors que la limite est de 800.

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« Réponse #83 le: mercredi 09 mars 2011, 18:40:37 »
La limite ETAIT de 800. Nic0 l'a agrandi suite à la demande de je ne sais plus qui. Il faut suivre les suggestions un petit peu mon cher Plag.

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #84 le: vendredi 25 mars 2011, 16:06:44 »
Fraichement terminé (non sans difficulté), je vous propose mon test de Beyond Good & Evil!

[align=center]Beyond Good & Evil[/align][/u][/b]
[align=center]
[/align]
Beyond Good & Evil, c'est l'histoire de Jade, une reporter qui ne se déplace jamais sans son appareil photo. Elle vit avec son oncle Pey'j dans un phare reconverti en orphelinat, sur la planète Hillys, qui subit l'attaque des DomZ, des Extra-terrestres. Voilà pour le pitch, qui ne paye pas de mine il faut l'avouer, mais s'étoffera grandement au fil du jeu pour proposer un joueur un scénario finalement intéressant et plus mature qu'il n'y parait, avec des thématiques intéressantes. Couplé, il est vrai, par un univers enchanteur (bien qu'au final très petit) et des personnages hauts en couleur, qui donnent un peps énorme à l'aventure. Entre Pey'j, le porc aux jeux de mots et réflexions vaseuses (" un esprit sain dans un porc ... sain (porcin :niak:)), l'Espagnol qui scanne les objets, avec un accent bien cliché, mais drôle ( "tou mé casse lé oleilles") et Double H, le soldat gentil qui passera son temps à vous réciter son manuel du soldat (" OCPLB = on casse pas le binôme, Carlson et Peter, page 78X"), mais qui apportera une touche de fun indéniable à cette aventure. Aussi, le jeu dispose d'un vrai style graphique propre et très sympa (sauf à la fin...) et a donc une identité propre, ce qui le rend vraiment attachant.

[align=center][/align]

Graphiquement, le jeu rend encore très bien, sûrement grâce à son style graphique, et je n'ai pas eu l'impression de jouer à un jeu sorti il y a six ans (alors que quand on ressort un Resident Evil 4, on voit clairement le poids des âges ...), et je pense que le remake HD apporte quelques retouches, notamment au niveau des textures. Il supprime aussi l'aliasing et améliore les effets lumineux, qui sont presque d'ailleurs magnifiques, même pour 2011. Au niveau sonore, le joueur est gâté, les compositions sont souvent de bon goût, et sont très variées au niveau de styles, ce qui fait que chaque lieu a une ambiance unique! Les doublages français sont aussi très bons, parfois caricaturaux, mais toujours drôles quand il le faut, et sérieux/graves dans le situations compliquées.

Au niveau du gameplay, c'est assez complexe, parce que le jeu est un mélange de différents gameplays : des combats à la Starfox Adventure, des phases d'infiltration, des phases reporter photo, des courses d'hovercraft et des énigmes "à la Zelda". D'abord les combats, ils sont assez brouillons, bourrins et faciles, mais pas spécialement ennuyants, par contre la caméra est catastrophique, et ça vaut pour tous les types de phases de jeu (mais c'est en combat que c'est le plus dérangeant), sûrement LE plus gros défaut du jeu. A côté, la caméra de Mario Sunshine parait géniale... Les phases d'infiltration sont assez simples, il suffit juste d'observer les déplacements des gardes avant d'avancer et ça passe tout seul, mais ça reste néanmoins assez fun. Prendre des photos est aussi fun, surtout pour certains animaux, il faudra vraiment ruser pour avoir une bonne photo. Une partie sympa du jeu qui apporte une touche de légèreté aux donjons. Par contre, les phases en véhicules sont assez catastrophiques : l'hovercraft est imprécis, tant dans ses tirs que dans ses déplacements, et il a une physique ... particulière, ce qui sera assez gênant dans le niveau des Abattoirs par exemple... Enfin, côté énigmes, Beyond Good & Evil fait réfléchir, sans que ce soit vraiment très difficile, les énigmes sont vraiment plaisantes, et demandent au joueur un peu de débrouillardise : on ne nous dira pas toujours que faire précisément (pas comme dans Twilight Princess par exemple ;p) et un peu de tâtonnement sera parfois requis. Un autre point "à la Zelda" : les boss. Très frustrants, car ils enlèvent beaucoup de vie (deux coeurs par attaque en général, quand on en a maximum 10...) et sont assez longs et répétitifs, j'avoue avoir crisé sur le boss de fin, long, ennuyant et frustrant.

Ce mix de différents gameplay est assez génial, car il permet au joueur de ne jamais s'ennuyer ou se lasser de certaine situations, puisque celles-ci changent constamment. Et donc on dévore le jeu assez vite, et là on se rend compte qu'il est finalement très court : 10h de jeu pour en voir la fin, sans compter les quêtes annexes (ce qui porte alors le total à sûrement 15h), et on a une impression de manque, le jeu semble avoir été rushé sur la fin, ce qui est dommage. Pour autant, ça n'en reste pas honteux, vu son prix. 10€ (800 points Microsoft) pour 10h de jeu, on a vu pire! Surtout que les quêtes annexes sont vraiment intéressantes à jouer, un gros point fort du jeu.

Bref, Beyond Good & Evil est un très bon jeu, avec un univers intéressant, une quête palpitante et un gameplay varié, mais qui ets plombé par quelques lourdeurs, comme les caméras, le manque de précision de certaines phases ou le boss de fin vraiment lourd. Je lui donnerais 8/10 et le conseillerais à tous les fans de Zelda. (mais pas que =) )

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #85 le: samedi 26 mars 2011, 00:17:02 »
Bien, allons-y pour un avis sur les quelques jeux que j'ai faits d'une des plus grandes séries de jeux de tous les temps, j'ai nommé :



Castlevania, pour ceux qui ne connaissent pas, est une série développée par Konami. Initiée en 1984 par la borne d'arcade Vampire Killer, poursuivie par Akumajô Dracula en 1985 et renommée outre Pacifique Castlevania, contraction de "Castle of Transylvania". Le concept de base est toujours ou presque de mener l'héritier des Belmont à l'affrontement séculaire contre Dracula dans son château, armé du fouet légendaire, le Vampire Killer.

Etalée sur plus de 10 siècles, cette lutte éternelle a engendré plus de 20 jeux depuis ses débuts. Parmi tous ces titres, il en est quelques uns que je vous recommande ou pas. Je les aborderai par ordre de sortie dans nos contrées.


Super Castlevania / Castlevania IV

Sorti en 1991 sur la SNES, ce jeu, souvent considéré comme le remake du tout premier Castlevania, relate l'aventure de Simon Belmont contre Dracula en 1691. De tableaux en tableaux, de niveau en niveau, le héros devra vaincre le Saigneur des Ténèbres pour sauver l'humanité...

Pour faire court, Super Castlevania est considéré depuis sa sortie comme l'un des meilleurs jeux d'action jamais sorti sur SNES, et aujourd'hui encore, il a gardé un prestige impressionnant. Les graphismes ont pris un méchant coup de vieux, c'est évident, mais la richesse des environnements, leur cachet gothique, le macabre des ennemis et la qualité des animations n'ont rien perdu de leur envergure. A l'époque, la scène où l'écran tournait sur lui-même pour changer son orientation a été une baffe technique, même si de nos jours c'est moins impressionnant.
La bande-son comporte plusieurs pistes qui vous resteront en tête, je pense surtout à Bloody Tears, reprise du thème de Simon, sans parler de l'un des thèmes les plus emblématiques de la série, Vampire Killer. Ça ne paie pas de mine, mais on finit par accrocher à fond !
Le gameplay est également d'une richesse remarquable pour ce genre de jeu. Simon peut fouetter dans les huit directions, s'accrocher aux anneaux, se hisser, se balancer, la maniabilité est plus que raisonnable, le fouet peut gagner en puissance, et les armes secondaires apporte soit un plus à la baston soit la clé du succès. Un titre vraiment complet, dans la lignée des meilleurs beat'em all.

Le plus beau, c'est qu'il n'est pas nécessaire de posséder la SNES pour jouer à ce titre mythique. Les possesseurs de Wii peuvent se procurer ce jeu par la Console Virtuelle. Attention, il s'agit bien d'un jeu exceptionnel, mais sachez qu'il a un défaut, un défaut d'ailleurs récurrent des Castlevania : une difficulté particulièrement élevée. Les monstres sont très nombreux, les passages de plate-formes et de saut sont parfois très exigeantes, et l'upgrade du fouet ne dure que tant que vous avez de la vie. A chaque mort, vous redémarrez avec le fouet de cuir. Bien peu de gamers sont venus à bout de ce soft (sans tricher) ! Armez-vous d'une patience à toute épreuve, et appréciez l'indicible sentiment de satisfaction que vous procurera chaque boss vaincu. Vous allez... en baver !

Bon, abordons un autre jeu :


Dracula X : Rondo of Blood

Nouveau temps, nouveau héros, même combat. Cette fois-ci, l'histoire se déroule en 1792 aux commandes de Richter Belmont. Dracula a été ressuscité par une secte obscure dirigée par le prêtre Shaft. Une fois ramené à la non-vie, le maléfique comte s'est emparé d'Annet Renard, de Maria Renard et de deux autres vierges innocentes. Poussé par son devoir ancestral et son amour pour sa promise, Richter s'empare du Vampire Killer hérité de Simon et part pour le Castlevania...


Ce jeu est sorti sur PC-Engine en 1993 et bien que ce soit encore un titre de grande qualité, il s'avère un cran en-dessous du quatrième opus. Les lieux visités se montrent moins "glauques" mais aussi plus classieux, plus raffinés. Cela compense le design et les postures des personnages que je qualifierai de franchement fades quand ils ne sont pas facepalmiques. Les cinématiques du jeu sont positives pour le rythme et la profondeur des relations, les dessins mangas sont loin d'être moches mais le résultat est décevant tant le ton est digne d'une escapade au pays de Candy. Pour un jeu au titre sanglant dans une série de pure baston en Europe de l'Est avec un Monsieur Muscle en héros, ça fait pas qu'un peu tache.




Les musiques sont un autre point négatif du jeu car le PC-Engine a une lecture des sons assez désastreuse. A part les premières minutes absolument inoubliables tant le ton est épique, le reste tend à nous percer les oreilles. N'allons pas jusqu'à qualifier le tout de "massacre" car les compositions sont excellentes en tant que telles ; c'est juste leur traitement par la carte son qui est très perfectible.

Donc, parlons du maniement des héros. Oui, "les" héros, car cet épisode comporte deux personnages jouables : Richter, le boeuf, dur à manier mais (un poil) plus crédible en héros que Maria, la fillette que vous devrez délivrer avant de la contrôler. En contrepartie, cette dernière se montre quatre fois plus maniable que le Belmont et tout aussi puissante. Ses armes secondaires sont un peu différentes également, un peu moins pratiques peut-être. Tous deux disposent par contre de la Furie d'Item, un coup qui consomme beaucoup de Cœurs pour faire des dégâts sur toute la longueur de l'écran et même au-delà avec l'Hydro Storm (associée à l'eau bénite). Par contre, il n'y a plus moyen de fouetter autrement que devant soi et le level design est peut-être un peu moins inspiré qu'avant. Le jeu reste d'une difficulté bien supérieure à la moyenne, mais là, même un joueur lambda en viendra à bout avec quelques efforts.

Continuons.

Vampire's Kiss

Le portage de Rondo of Blood paru en 1995 sur SNES. C'est à peine s'il mérite que j'écrive sur lui. Il n'a que la technique de la SNES pour lui. Des graphismes moins baveux, des sons moins dissonants, pour une atmosphère qui ne restitue pas le cinquième du jeu original. Richter, qui était déjà moche, a été encore enlaidi, un exploit !
L'histoire qui se donnait un peu de mal sans quitter les sentiers battus a été réduite à sa plus simple expression et la libération des Vierges est digne d'un Super Mario : tu as sauvé une fille, mais c'est pas ta princesse, essaie encore !
Le gameplay qui ne propose que Richter est terriblement lourd et pénible. Quand on affronte des boss ou même des ennemis qui agissent toujours plus vite que vos réflexes, sans un peu d'agilité pour s'en sortir, c'est terriblement agaçant. Simon s'avérait bien moins désagréable à manier que cette pâle copie d'un Belmont peu appréciable à la base !
Bref, un jeu à éviter à tout prix. Berk. Même avec toute l'indulgence dont je suis capable, je ne lui retiens qu'un seul argument : son excellent boss de fin. Sorti de ça, c'est poubelle.



Et maintenant que le pire est passé... Il reste le meilleur, à savoir Symphony of the Night et Lament of Innocence !

Mais ça attendra demain, parce que là, j'en ai carrément marre ! :mad:
« Modifié: vendredi 02 septembre 2011, 16:26:22 par un modérateur »

Mille mercis à Yorick26 pour la signature !

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« Réponse #86 le: samedi 26 mars 2011, 15:06:49 »
Go parler de Castlevania 2 : Simon's Quest :niak:

Sinon je suis en train de faire Symphony of the night en ce moment car t'arrêtes pas d'en parler et que je l'avais depuis trois plombes sur PSP, j'avais lu ta récente review sur un site d'ailleurs. Pour Rondo of Blood, je l'ai trouvé efficace en ce qui me concerne, mais j'ai davantage joué la version PSP plutôt que la version PC-Engine.

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« Réponse #87 le: samedi 26 mars 2011, 21:17:41 »
Citation de: Nehëmah
Go parler de Castlevania 2 : Simon's Quest :niak:

Pas possible, j'y ai pas joué. :niak:

En tout cas, je suis content de voir que j'ai su capter ton intérêt. :)
Sur ce, on enchaîne !



Castlevania : Symphony of the Night


Voici l'un des opus les plus plébiscités de toute la saga par les fans, et ce depuis sa première parution en 1997 sur PlayStation. On lui retient entre autres sa qualité graphique remarquable, le personnage d'Alucard et son aura de tristesse, ainsi que l'arrivée des éléments d'A-RPG, empruntés à Super Metroid. Comme l'a signalé Nehëmah que je salue au passage, je n'hésite pas à lui mettre 19/20, et je pense sincèrement qu'il le mérite.

L'histoire de ce jeu démarre avec le combat de Richter Belmont contre Dracula, en 1792. Une fois cette prise de contact passée, les événements font un bond en avant de quatre ans. On apprend alors que le Castlevavia, le château de Dracula, censé apparaître une fois par siècle, a mystérieusement surgi, tandis que Richter a disparu de la circulation un an auparavant. Dans le même intervalle, le sommeil éternel du fils de Dracula, Adrian Farenheites Tepes alias Alucard, est troublé par une forte présence maléfique. Cet être surnaturel avait scellé ses pouvoirs vampiriques après avoir aidé Trevor Belmont dans sa croisade contre Dracula...
L'épopée du demi-vampire dans le château familial prend place alors que la jeune Maria Renard, jadis sauvée des griffes du vampire par Richter, se rend également à ce maléfique édifice pour comprendre ce qui se passe...




L'équipe de ce titre peut s'enorgueillir de trois noms : Igarashi, directeur exécutif, Ayami Kojima, character designer, et Michiru Yamane, directrice musicale. Unie par un même perfectionnisme, l'équipe a su se donner les moyens de donner à ce jeu une qualité bien supérieure à un simple souci du bien fait. Par exemple, même s'il ne prononce guère plus de dix mots dans tout le jeu, Alucard s'avère terriblement charismatique, par son design classieux et sa gestuelle autant que par le calme froid qu'il dégage. En prime, la bande-son a été créée pour appuyer son état d'esprit tout autant que pour les lieux visités. De même, Richter et Maria bénéficient de nouveaux designs et de nouvelles personnalités très réussies. L'histoire exhaustive du jeu peut se résumer en vingt lignes, et pourtant, quand on y joue pour la première fois, on ne s'en rend pas compte. De toute façon, on joue rarement à un Castlevania pour le scénario, de la même façon qu'on ne joue pas à un Zelda pour les tirades épiques du héros.


(tout le monde s'en fout mais c'est un endroit du jeu que j'ai toujours aimé, je le trouve super bien fait)

Jusque-là, les Castlevania étaient de style "arcade", on allait de tableau en tableau du début à la fin ; époque révolue ! Désormais, c'est un immense château qui vous tend les bras, et vous allez où vous voulez... Du moment que vous pouvez vous y rendre, évidemment ! Et c'est un vrai bonheur de se balader. L'esthétique du jeu donne à fond dans le gothique au sens architectural du terme, le château étant vraiment digne du XVIIIème siècle, et la musique réussit à ne jamais jurer avec le ton, même quand elle verse dans l'électronique quasi pure. En plus, l'OST se renouvelle sacrément, on ne nous ressert pas les sempiternels thèmes de la saga. Écoutez entre autres Lost Painting, Wood Carving Partita, Requiem for the Gods... Les environnements sont riches et variés, présentent quelques animations assez peu fréquentes pour nous sauter aux yeux (oui, trop de... tue le... c'est connu). Les ennemis ont des allures plus ou moins spéciales, et leurs animations sont toujours un modèle de fluidité, surtout que les nouveaux venus sont souvent saisissants, je pense surtout à cette sorcière brillante qui se trouve dans les fondations.


Bon, le jeu est déjà très beau à regarder et à explorer, et rassurez-vous, il est également très plaisant à jouer. Exit la rigidité maladive des Belmont, le balai dans le cul de Richter et la lenteur du Vampire Killer. On ne contrôle pas un humain, on le sait, et on en redemande ! Alucard est souple et agile, ses sauts sont maniables, et il manie l'épée et le bouclier au lieu du fouet. Il a une moindre allonge, certes, mais ses assauts sont tellement rapides qu'on ne perd pas au change. En outre, il bénéficie d'un mouvement d'esquive vraiment pratique quand on le maîtrise un peu. Les armes secondaires deviennent plus secondaires que jamais tant le personnage se suffit à lui-même. Ajoutons-y ses sorts magiques qui ont le mérite d'exister, mais ils sont tellement galères à utiliser qu'on en fait très rarement usage. Du reste, c'est un A-RPG. A intervalle plus ou moins réguliers, vous gagnez des niveaux et des bonus de vie et de magie, ce qui augmente vos stats. Cela dit, du moment qu'on prend la peine de tuer autant de monstres que possible, ce n'est jamais le niveau qui justifiera la pâtée que vous mettront certains boss plutôt costauds !


L'exploration du château se fera en fonction des Reliques que vous trouverez et des pouvoirs qu'elles vous conféreront. Il y a le double saut, les transformations en chauve-souris ou en loup, les familiers qui vous épauleront en combat, une clé pour certaines portes... Les boss se trouveront surtout sur votre chemin. Et là, on touche à un défaut du jeu que je ne peux pas cacher : quand on voit tout ce dont est capable Alucard en terme de déplacements et de métamorphose, on est vite déçu par ses capacités de combat terriblement maigres. Juste donner un coup d'épée avec trois angles différents, se protéger du bouclier et utiliser les armes secondaires. Simon s'avérait bien plus riche en mouvements, et même Richter avait ses furies d'item pour lui. On s'en sort toujours, mais un peu plus de capacités, ça n'aurait pas été de refus.
Le jeu se divise en deux parties : le château "à l'endroit" qui représente 70% du temps de jeu, et l'inversé qui ne vous sera ouvert que si vous essorez suffisamment celui à l'endroit, pour voir la vraie fin du jeu et accéder à un nouveau challenge. Cette seconde partie manque assez cruellement d'innovation et passe surtout pour un ajout fait un peu à l'arrache pour rallonger la durée de vie. Durée de vie, d'ailleurs, qui oscillera entre quatre et quatorze heures, selon si vous débloquez le second château ou non, ou la fin que vous verrez, sans parler des Game Over divers, bien que le jeu ne soit pas extraordinairement dur. Un autre point négatif : Richter a beau avoir un (très) bel artwork tout neuf, son sprite est resté à l'âge du PC-Engine, et... Sans commentaires.


Vous avez compris, c'est clairement un jeu que j'adore et que je conseille à tous. Bien, on continue avec :

Lament of Innocence

Ce jeu est sorti sur PlayStation 2 en 2004 et a été créé par la même équipe que Symphony. Pour commencer par la fin, il faut savoir que je donnerai volontiers à ce jeu la note de 16,5/20, et que je le qualifie d'excellent compromis entre un Devil may Cry et un God of War tout en gardant l'esprit Castlevania.

Au XIème siècle, alors que les Croisades font rage, une compagnie est réputée invincible grâce aux talents de deux jeunes hommes : Leon Belmont, guerrier intrépide, et Mathias Cronqvist, brillant stratège. Mais tandis que ces luttes faisaient rage, une tragédie attendait Cronqvist : sa fiancée, Elizabetha, mourut d'une maladie grave alors que son aimé se trouvait à l'autre bout du monde. Profondément affligé par ce coup du sort, l'homme s'effondra et garda le lit pendant plus d'un an.
Quand la fiancée de Leon disparut, enlevée par le vampire Walter, Leon renonça à son titre, à son épée, et partit pour le château du ravisseur pour récupérer sa promise, armé d'un fouet créé par l'alchimie d'un certain Rinaldo...




Ce scénario est la préquelle de la saga, l'opus zéro, l'origine des liens sanglants qui unissent les Belmont aux créatures de la nuit. Rien que ces screens vous en donnent une idée : ce jeu est très sombre, très froid, et seule l'intense chaleur des combats vous le fera oublier. Pour autant, les lieux sont très inspirés, toujours aussi riche de détails, dotés d'une forte identité. A propos d'identité, Leon a clairement celle d'un gamin, il n'est pas moche mais bon, c'est pas trop mon style de héros. Le jeu perd l'aspect exploration au profit d'une Warp Room centrale qui mène dès le début aux cinq ou six régions du château, mais on ne s'en plaint pas. Chaque endroit est plutôt envoûtant à sa façon, même s'ils sont moins "clinquants" que dans Rondo ou moins "poétiques" que ceux de Symphony. On retrouve également dame Yamane en grande forme ; l'OST est un peu moins "nuancée" pour coller davantage à l'aspect baston du jeu, entendez entre autres AntiSoul Mysteries Lab ou Forgotten Gardenr, mais d'autres morceaux, dans une autre catégorie, arrivent à retranscrire avec acuité les sentiments du moment, surtout la musique Lament of Innocence dont je ne me lasserai jamais.




Le jeu se veut plus orienté beat'em all pour renouer avec l'esprit de la saga, normal puisqu'on revient aux origines. Ainsi, Leon manie son fouet avec aisance, et peut-être même de la grâce. Plus complexe que le maniement lourd et limité de l'Alastor de Dante, moins fouillis et entravant que les Lames du Chaos, avec une possibilité de se défendre et le nombre impressionnant de coups associés aux armes secondaires pour la distance (plus de soixante), le gameplay offre des affrontements très dynamiques qui ne vont jamais en perdition "mais qu'est-ce-que j'peux faiiiiire !".

Hors des combats, même s'il a moins de potentiel qu'Alucard dans le domaine, Leon peut faire pas mal de choses pour explorer le château. Son fouet s'enroule autour des poteaux et garde-fous, il possède un double saut, et certains passages ne peuvent être franchis qu'avec un certain fouet ou une certaine relique équipée. Ces dernières, moins cruciales, servent dorénavant à donner un tout petit coup de pouce comme augmenter la défense ou la vitesse. On les utilise avec de la magie, récupérées en bloquant certaines attaques annoncées en violet.


Le jeu peut vous retenir une bonne dizaine d'heures, car si la difficulté n'atteint pas les sommets connus sur NES et SNES, elle est un peu plus élevée que sur PlayStation ou PC-Engine. Comme dans tous les beat'em all, le déroulement est ultra-expéditif et le scénario est inexistant : il n'y a qu'une chose à faire, tout tuer, tout tuer, jusqu'à la fin, avec peu ou pas d'intérêt entre le début et l'épilogue. Il manque la touche que Dante savait nous offrir de par sa cool-attitude, ou encore le côté too much des dégâts causés par la masse de muscles de Kratos. L'environnement est magnifique, mais une capacité à analyser comme on le faisait sur l'île Mallet n'aurait pas été de refus. Et on reprochera la caméra parfois casse-burnes ou les réactions de Leon parfois frustrantes, du style qu'il lui arrive de fouetter dans le vide parce que le stick est un degré trop à gauche ou à droite, la visée est automatique mais pas infaillible. Sorti de ça, ce jeu est fondamentalement bon, très bon même.

Voilà, voilà ! Prochain épisode, X Chronicles sur PSP, mais un autre jour !
« Modifié: vendredi 02 septembre 2011, 16:30:14 par un modérateur »

Mille mercis à Yorick26 pour la signature !

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« Réponse #88 le: dimanche 27 mars 2011, 01:49:07 »
J'suis d'humeur à écrire, je vous propose mon test de Tales of Vesperia.
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Tales of Vesperia[/align]
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Tales of Vesperia est un RPG japonais sorti sur Xbox 360 (et PS3 au Japon) il y a près de deux ans. Il est souvent considéré par les fans comme l'un des meilleurs Tales of. Je n'ai que peu d'expérience dans la série, mais je vous livre mon avis.

Yuri Lowell a 21 ans, et vit avec son chien Repede, dans les quartiers pauvres de Zaphias, capitale de l'Empire. Un jour, la fontaine de son quartier tombe en panne, à cause du vol du Blastia (pour faire simple, un mécanisme) qui l'alimentait. Et Yuri va donc aller rechercher ce Blastia, pour ramener l'eau dans la fontaine de son quartier, et parcourir la moitié du monde pour ça. Ca ne s'invente pas, et ça peut paraitre ridicule, mais ce sera le prologue (longuet quand même, 15h) d'une grande aventure. L'histoire, vraiment ridicule au début, soyons honnêtes, se complexifiera par la suite (un peu trop même, avec les histoires de Blastia bla bla) et deviendra vraiment intéressante à suivre après la fin du prologue. Il y aura quelques scènes poignantes, pas toujours très originales, mais généralement bien mises en scènes, et au final, on s'attachera beaucoup aux personnages, surtout aux méchants en fait (dédicace à Yeager). Côté persos jouables, j'avais trouvé le nombre assez décevant, 7, dont un chien (pas très intéressant donc...), mais le groupe est relativement intéressant. Oui, il y a des persos relous, comme Estellise, la gentille princesse qui veut sauver le monde, ou Karol, le gamin de 12 ans qui veut devenir un grand guerrier (encore que son évolution psychologique est sympa, bien que prévisible), ou Rita, la gamine rebelz trop intelligente, mais à côté il y a des personnages vraiment intéressants. D'abord Raven, un "vieil" homme (c'est comme ça qu'on l'appelle alors qu'il a 28 ans v_v), sage et déjanté à la fois, je l'ai trouvé assez intéressant. Et puis il y a Yuri, le héros en fait. Certes, son style est ... particulier (décolleté + cheveux longs de métalleux + air de rebelle) et semble vraiment être un cliché du rebelz dark que personne ne comprend, mais sa personnalité est bien plus profonde que ça, et c'est un des héros de RPG que j'ai le plus apprécié. Déjà, Yuri aime bien taunter ses potes, faire le sarcastique, mais il sait aussi déconner. Il sait être très sérieux quand la situation l'exige, et sait prendre des décisions intéressantes. Il n'hésitera pas à tuer quand il estimera cela juste, et je trouve ses décisions très justes, pour une fois qu'un héros ne passe pas son temps à réciter un code de morale... Et tout ça sans tomber dans la rebelz attitude. Un gros point fort du jeu, au niveau des personnages, ce sont les saynètes, des petits dialogues parlés dans lesquelles les personnages discutent et vivent normalement, mais qui permettent de mieux cerner leurs personnalités, et de voir ainsi l'évolution. Ca apporte aussi des touches d'humour, et c'est totalement facultatif et zappable.
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Au niveau du système de jeu, Vesperia est assez classique. On enchaine Ville => World Map (oui, un RPG avec une World map!) => Donjon => World Map => Ville etc Les villes sont d'ailleurs assez décevantes, très petites et bourrées de murs invisibles, même si elles sont vraiment magnifiques, on n'y trouve qu'une auberge et un magasin ( + un bâtiment important)... La world map regorge de petits secrets et a quelques lieux cachés, j'ai pris pas mal de plaisir à l'explorer. Et concernant les donjons, ils sont assez simplistes, même si certains sortent du lot, notamment par leur esthétique ou un principe de jeu sympathique, dans l'ensemble, je les ai trouvé plaisants à faire, sauf sur la fin où on les enchaine trop... Au niveau du système de combat, c'est du Action-RPG, donc c'est très dynamique, même si plus posé qu'un Star Ocean, ce qui permet de faire des trucs assez techniques plus facilement. D'ailleurs, le jeu est assez bien foutu à ce niveau, puisqu'on apprend toutes les techniques de combat sur environ 20h de jeux, ce qui laisse le temps de chaque fois bien les assimiler et de les incorporer à son style de jeux, et au final, on peut faire des combos vraiment cools, et très diversifiés, car il y un grand nombre de techniques ( et de techniques cachées à découvrir!). Le système de combat est donc très bon, et permet des combats vraiment géniaux contre les boss (sauf en 1VS 1, ce qui est assez chiant vu qu'il faut se healer soi-même v_v).
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Graphiquement, le jeu est enchanteur, probablement un des plus beaux cell-shading qui existe, ça ressemble quasiment à un animé vivant. Artistiquement, le jeu est d'ailleurs très réussi et varié niveau architecture et styles : on peut explorer 4 forêts, mais elles auront toutes un style graphique très différent, idem pour chaque ville. Je terminerai sur les musiques, un peu classiques, mais de très bonne qualité, meme si parfois on tombe dans la soupe Sakurabienne. :niak:
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En conclusion, Tales of Vesperia n'est pas un grand RPG, mais est très plaisant à jouer et à suivre, avec ses graphismes somptueux, ses musiques sympathiques et son scénario assez simple (mais compliqué dans les détails v_v), mais motivant. On notera aussi les combats très funs, et techniques, et le perso principal qui est vraiment cool. Un chouette jeu en somme, surtout qu'il est jouable à 4 en local (pour les combats only, mais c'quand même sympa ;p), je lui donnerais 8/10.

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« Réponse #89 le: dimanche 27 mars 2011, 12:50:26 »
Si ce n'est pas un grand RPG, il mérite 7/10 maximum :niak: (je t'embête)



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mode solo uniquement

Après l'audacieux mais trop cours The Chronicles of Riddick, le développeur Starbreeze comptait bien revenir avec discrétion mais efficacité. Leur titre The Darkness, sorti en 2007 (déjà) et inspiré par le Comics éponyme, est présenté, non pas comme un FPS mais plutôt comme un jeu d'aventure à la première personne.
Qu'en est-il réellement, le jeu a-t-il une identité, n'est-il qu'un pseudo FPS comme tant d'autres ?





Ayant grandit dans un orphelinat où la "faiblesse n'est pas une option", Jackie Estecado a très tôt sombré dans la violence et la délinquance pour survivre. Cela ne l'empêche pas d'avoir des principes et une grande notion d'honneur. Lorsque Paulie Franchetti, le parrain ayant la main mise sur la ville, le sorti de cet enfer pour le plonger dans celui de la mafia, il le sépara alors de la seule personne qui comptait pour lui: Jenny, une autre enfant sans parents.

Très vite, Jackie est envoyé pour récupérer du matos, descendre des personnes gênantes pour la Famille en ayant bien sûr conscience de n'être que le pantin de Paulie. Mais le jour de ses 21 ans (Floax, t'as vu ma transition avec le personnage de Yuri Lowell ?! :niak:), tout bascula pour lui; après une opération ratée, le parrain fut persuadé que Jackie avait en fait tenté de le baiser. Dès lors, il envoya a ses trousses plusieurs de ses tueurs auquel il parvint à échapper en se réfugiant dans un abris mais cela n'était qu'un piège: une bombe se trouvait dans le placard de celui-ci et explosa sur Jackie.

Alors qu'il aurait du mourir, cela le transforma en une créature de l'ombre, habité par le Darkness. A l'aide de sa formidable puissance, Jackie extermina ses poursuivants. Cela n'est pas sans conséquence: le Darkness lui explique très clairement qu'il ne lui prête sa force que pour mieux le contrôler. Se nourrissant des cœurs humains et de la force des ombres, la lumière devint le cauchemar de Jackie tandis que la nuit devint sa maîtresse.

Maintenant, il est temps de régler ses comptes avec son Oncle qui va tenter de le briser par tous les moyens...





The Darkness, avant d'être quoique ce soit, c'est surtout une ambiance glauque, une identité propre (euh... sale plutôt, non ?!) et un parti pris très spéciale !
Alors qu'en regardant les trailers, on s'attend à un FPS pur et dur, on s'aperçoit bien vite qu'il n'est pas seulement ça... Il contient des phases vraiment très spéciale et inhabituel: après avoir fui un lieu, vous allez comme ça par exemple vous retrouver dans le métro avec des citoyens lambda a qui vous pourrez adresser la parole, donner de l'argent et vous engueuler avec. Vous pourrez aussi passer un coup de fil à Jenny ou alors appeler des numéros que vous allez trouver un peu partout... C'est vraiment spéciale et il faut y jouer pour bien comprendre.

En fait, si on enlève les pouvoir du Darkness, les phases de FPS sont plus vers le moyen-mauvais que le moyen-bon, si vous voyez ce que je veux dire... La maniabilité est extrêmement rigide et même si le système à la Condemned 2 est intéressant (c'est à dire que quand vous appuyez sur la gâchette gauche vous tirez avec votre arme à la main gauche alors que si vous appuyez sur la gâchette droite, vous tirez avec votre arme à la main droite), vous avez trop peu d'armes différentes et surtout l'IA des ennemis rend les combats trop redondant... Mais la présence du Darkness, bien sûr, est le gros du jeu dans ses phases là.



Sorte de parasite, le Darkness est "activable/désactivable" à peu près n'importe quand dans le jeu par simple pression du bouton LB. Se nourrissant des ombres et faiblissant à la lumière jusqu'à disparaître pour récupérer son énergie, vous vous doutez bien qu'un des premiers réflexes qu'il vous faudra prendre sera de détruire les sources de lumière.
Symbolisé par deux tentacules à tête de semi-alien et grosses dents, le Darkness peut dévorer le cœur de ses victimes pour apprendre de nouvelles compétences.

Votre première compétence se nomme "l'Ombre rampante". En appuyant sur la touche de pouvoir du Darkness, RB, vous prendrez alors le contrôle d'une des têtes du parasite pour tuer des ennemis tout en laissant "votre corps" à couvert. Vous pourrez aussi escalader des murs et atteindre des endroits inaccessible (passer par une petite fenêtre par exemple) mais cela ne sera pas sans peine... Pour celles et ceux qui connaissent, l'Ombre rampante se dirige un peu à la manière de l'alien dans Alien vs Predator (je parle des jeux) c'est-à-dire qu'il vous faudra apprendre à jouer la tête en bas.
Mais le contrôle est bien moins exemplaire que celui de l'alien; la encore, beaucoup trop mou, beaucoup trop rigide et surtout assez bugué ! Au final, vous utiliserez l'Ombre vraiment quand vous serez en danger ou pour débloquer un passage inaccessible autrement.

Dès l'obtention du Darkness, vous pourrez aussi invoquer un Darkling; un démon serviteur. Il en existe plusieurs types et au départ vous disposerez uniquement du "Massacreur" qui, en plus d'être rigolo et blagueur, est vicieux et vous aidera à trancher vos adversaires en huit. Pour l'invoquer, il vous faut trouver un Portail de Darklings qui ne sont accessibles uniquement dans certaines zones d'ombres et uniquement si vous avez votre Darkness d'actif. Il est aussi bon de signaler qu'il ne faut pas rêver: vous êtes une sorte de nécromancien mais vous ne pouvez avoir une armée de démon: un seul Darkling à la fois. Mais une fois encore, il faut signaler que l'IA de vos Darklings est pas toujours en grande forme... L'idéal pendant les premières heures restes donc la patience et la prudence :baille:

Sans en dire plus, sachez que vous nourrir du cœur de vos victimes débloquera de nouveaux pouvoir à votre Darkness (qui a 5 niveaux en tout) et qui eux seront vraiment bien plus jouissif que l'Ombre rampante et son gameplay trop médiocre malgré des idées vraiment excellentes.





Le côté Aventure du jeu lui fournis une identité véritablement unique !
Bien que le tout manque un peu de monde dans les rues, vous n'êtes pas toujours dans un couloir et en fait c'est assez rare.
Les zones sont vastes et il faut signaler que la carte du jeu est vraiment mal foutue ce qui fait que quand vous ne savez pas où vous rendre, ce qui arrive souvent, vous tournez en rond et cela peut vraiment prendre du temps compte tenu de l'ampleur des environnements qui en plus sont vraiment très soignés.

Bien sûr, ce sentiment de liberté est illusoire car le tout reste linéaire mais c'est suffisamment bien foutu que pour vous preniez votre pied.

A de nombreuses reprises, lors d'un dialogue, vous pourrez choisir de dire/faire telle ou telle chose et sans que ça ait une incidence dans le gameplay, c'est toujours intéressant dans l'histoire et l'ambiance du jeu pour être crédible et vous attachez encore plus à votre personnage.

Il faut signaler la présence de temps de chargement déguisé et là encore, c'est vraiment une bonne idée car en plus d'être bien fait, cela permet d'en apprendre plus: les loadings se déroulent en cut-scene dans lesquelles Jackie va vous expliquer son histoire, principalement. Avec ce petit subterfuge là encore déstabilisant à prime abord, les développeurs vous font vous attacher à ce personnage qui se livre à vous.

D'autant qu'il faut le dire, le jeu est extrêmement mature dans sa narration ! Par exemple, la relation entre Jenny et Jackie est vraiment bien travaillée et même si on sent la chose venir gros comme une maison, lorsqu'au début du jeu on se retrouve seul avec elle, dans son nouvel appart', qu'elle nous parle d'une façon tellement bien faite qu'on y croit réellement, qu'on s'installe dans ce canapé pour regarder la télé avec elle et qu'elle s'endort dans nos bras, sincèrement... on est pris au trip et c'est vraiment pas commun: en particulier les garçons ayant une petite amie, c'est une séquence émotion simple mais d'un intérêt totale et indispensable. C'est le genre de chose qui manque à énormément de jeu qui mise sur leur ambiance.

La psychologie de Jackie est bien sûr au centre de l'ambiance du jeu et est extrêmement bien faites mais je pense qu'il serait dommage d'en parler car il est quasiment impossible de ne pas spoiler... Orientons-nous plutôt vers la technique.


Le jeu sans être transcendant graphiquement n'en demeure pas moins très correct (pour ne pas dire beau) et, artistiquement parlant, extrêmement réaliste.
Évidemment, on aime ou on aime pas ce New York avec ses tags, ses vitres brisées et ses sombres ruelles, ses détritus...

Le métro, qu'on pourrait presque considérer comme le hub du jeu, est vaste, vraiment somptueux et la vie est bien plus présente dans celui-ci que dans les rues de la ville qui, avouons-le, son assez désertique.
Beaucoup de gens, de très bonnes animations, pas mal de possibilités (ce n'est pas là qu'on attend le jeu alors c'est toujours sympa) et des voix pour tout le monde !
Même si moi je n'ai pas été conquis par la voix de Jackie, elle colle bien au personnage et c'est le cas pour tous les protagonistes: des voix identifiées.

Bref, on s'y croit vraiment !!



The Darkness est de ces jeux qui intrigue car quelque soit les vidéos ou les tests que vous pourrez voir, au bout du compte vous ne pourrez pas savoir ce qu'est réellement ce jeu.
Si on devait le définir, on en parlerait comme d'une Expérience à vivre plutôt bien construite même si des erreurs grossières et évitable empêche le titre de s'élever comme un incontournable d'un point de vue plaisir de jeu, il l'est complètement pour quiconque veut se lancer dans les... Darkness les plus intéressants qui soit. De ce côté-là, disons-le, il est incontournable.

Difficile à noter, je lui mettrait un 6/10 bien mérité.

En clair: Psychologiquement très torturé, l'histoire et l'ambiance est au cœur du jeu au point que cela donne l'impression d'avoir pris le pas sur un gameplay mollasson qui n'en reste pas moins globalement intéressant par le Darkness, même si difficile d'accès aux premières heures. Presque un jeu de niche, il laissera à quiconque y jouera, un souvenir inoubliable... bon, ou mauvais.
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