Go parler de Castlevania 2 : Simon's Quest
Pas possible, j'y ai pas joué.
En tout cas, je suis content de voir que j'ai su capter ton intérêt.
Sur ce, on enchaîne !
Castlevania : Symphony of the Night Voici l'un des opus les plus plébiscités de toute la saga par les fans, et ce depuis sa première parution en 1997 sur PlayStation. On lui retient entre autres sa qualité graphique remarquable, le personnage d'Alucard et son aura de tristesse, ainsi que l'arrivée des éléments d'A-RPG, empruntés à
Super Metroid. Comme l'a signalé Nehëmah que je salue au passage, je n'hésite pas à lui mettre 19/20, et je pense sincèrement qu'il le mérite.
L'histoire de ce jeu démarre avec le combat de Richter Belmont contre Dracula, en 1792. Une fois cette prise de contact passée, les événements font un bond en avant de quatre ans. On apprend alors que le Castlevavia, le château de Dracula, censé apparaître une fois par siècle, a mystérieusement surgi, tandis que Richter a disparu de la circulation un an auparavant. Dans le même intervalle, le sommeil éternel du fils de Dracula, Adrian Farenheites Tepes
alias Alucard, est troublé par une forte présence maléfique. Cet être surnaturel avait scellé ses pouvoirs vampiriques après avoir aidé Trevor Belmont dans sa croisade contre Dracula...
L'épopée du demi-vampire dans le château familial prend place alors que la jeune Maria Renard, jadis sauvée des griffes du vampire par Richter, se rend également à ce maléfique édifice pour comprendre ce qui se passe...
L'équipe de ce titre peut s'enorgueillir de trois noms : Igarashi, directeur exécutif, Ayami Kojima, character designer, et Michiru Yamane, directrice musicale. Unie par un même perfectionnisme, l'équipe a su se donner les moyens de donner à ce jeu une qualité bien supérieure à un simple souci du bien fait. Par exemple, même s'il ne prononce guère plus de dix mots dans tout le jeu, Alucard s'avère terriblement charismatique, par son design classieux et sa gestuelle autant que par le calme froid qu'il dégage. En prime, la bande-son a été créée pour appuyer son état d'esprit tout autant que pour les lieux visités. De même, Richter et Maria bénéficient de nouveaux designs et de nouvelles personnalités très réussies. L'histoire exhaustive du jeu peut se résumer en vingt lignes, et pourtant, quand on y joue pour la première fois, on ne s'en rend pas compte. De toute façon, on joue rarement à un
Castlevania pour le scénario, de la même façon qu'on ne joue pas à un
Zelda pour les tirades épiques du héros.
(tout le monde s'en fout mais c'est un endroit du jeu que j'ai toujours aimé, je le trouve super bien fait) Jusque-là, les Castlevania étaient de style "arcade", on allait de tableau en tableau du début à la fin ; époque révolue ! Désormais, c'est un immense château qui vous tend les bras, et vous allez où vous voulez... Du moment que vous pouvez vous y rendre, évidemment ! Et c'est un vrai bonheur de se balader. L'esthétique du jeu donne à fond dans le gothique au sens
architectural du terme, le château étant vraiment digne du XVIIIème siècle, et la musique réussit à ne jamais jurer avec le ton, même quand elle verse dans l'électronique quasi pure. En plus, l'OST se renouvelle sacrément, on ne nous ressert pas les sempiternels thèmes de la saga. Écoutez entre autres
Lost Painting,
Wood Carving Partita,
Requiem for the Gods... Les environnements sont riches et variés, présentent quelques animations assez peu fréquentes pour nous sauter aux yeux
(oui, trop de... tue le... c'est connu). Les ennemis ont des allures plus ou moins spéciales, et leurs animations sont toujours un modèle de fluidité, surtout que les nouveaux venus sont souvent saisissants, je pense surtout à cette sorcière brillante qui se trouve dans les fondations.
Bon, le jeu est déjà très beau à regarder et à explorer, et rassurez-vous, il est également très plaisant à jouer. Exit la rigidité maladive des Belmont, le balai dans le cul de Richter et la lenteur du Vampire Killer. On ne contrôle pas un humain, on le sait, et on en redemande ! Alucard est souple et agile, ses sauts sont maniables, et il manie l'épée et le bouclier au lieu du fouet. Il a une moindre allonge, certes, mais ses assauts sont tellement rapides qu'on ne perd pas au change. En outre, il bénéficie d'un mouvement d'esquive vraiment pratique quand on le maîtrise un peu. Les armes secondaires deviennent plus secondaires que jamais tant le personnage se suffit à lui-même. Ajoutons-y ses sorts magiques qui ont le mérite d'exister, mais ils sont tellement galères à utiliser qu'on en fait très rarement usage. Du reste, c'est un A-RPG. A intervalle plus ou moins réguliers, vous gagnez des niveaux et des bonus de vie et de magie, ce qui augmente vos stats. Cela dit, du moment qu'on prend la peine de tuer autant de monstres que possible, ce n'est jamais le niveau qui justifiera la pâtée que vous mettront certains boss plutôt costauds !
L'exploration du château se fera en fonction des Reliques que vous trouverez et des pouvoirs qu'elles vous conféreront. Il y a le double saut, les transformations en chauve-souris ou en loup, les familiers qui vous épauleront en combat, une clé pour certaines portes... Les boss se trouveront surtout sur votre chemin. Et là, on touche à un défaut du jeu que je ne peux pas cacher : quand on voit tout ce dont est capable Alucard en terme de déplacements et de métamorphose, on est vite déçu par ses capacités de combat terriblement maigres. Juste donner un coup d'épée avec trois angles différents, se protéger du bouclier et utiliser les armes secondaires. Simon s'avérait bien plus riche en mouvements, et même Richter avait ses furies d'item pour lui. On s'en sort toujours, mais un peu plus de capacités, ça n'aurait pas été de refus.
Le jeu se divise en deux parties : le château "à l'endroit" qui représente 70% du temps de jeu, et l'inversé qui ne vous sera ouvert que si vous essorez suffisamment celui à l'endroit, pour voir la vraie fin du jeu et accéder à un nouveau challenge. Cette seconde partie manque assez cruellement d'innovation et passe surtout pour un ajout fait un peu à l'arrache pour rallonger la durée de vie. Durée de vie, d'ailleurs, qui oscillera entre quatre et quatorze heures, selon si vous débloquez le second château ou non, ou la fin que vous verrez, sans parler des Game Over divers, bien que le jeu ne soit pas extraordinairement dur. Un autre point négatif : Richter a beau avoir un (très) bel artwork tout neuf, son sprite est resté à l'âge du PC-Engine, et... Sans commentaires.
Vous avez compris, c'est clairement un jeu que j'adore et que je conseille à tous. Bien, on continue avec :
Lament of Innocence Ce jeu est sorti sur PlayStation 2 en 2004 et a été créé par la même équipe que
Symphony. Pour commencer par la fin, il faut savoir que je donnerai volontiers à ce jeu la note de 16,5/20, et que je le qualifie d'excellent compromis entre un
Devil may Cry et un
God of War tout en gardant l'esprit
Castlevania.
Au XIème siècle, alors que les Croisades font rage, une compagnie est réputée invincible grâce aux talents de deux jeunes hommes : Leon Belmont, guerrier intrépide, et Mathias Cronqvist, brillant stratège. Mais tandis que ces luttes faisaient rage, une tragédie attendait Cronqvist : sa fiancée, Elizabetha, mourut d'une maladie grave alors que son aimé se trouvait à l'autre bout du monde. Profondément affligé par ce coup du sort, l'homme s'effondra et garda le lit pendant plus d'un an.
Quand la fiancée de Leon disparut, enlevée par le vampire Walter, Leon renonça à son titre, à son épée, et partit pour le château du ravisseur pour récupérer sa promise, armé d'un fouet créé par l'alchimie d'un certain Rinaldo...
Ce scénario est la préquelle de la saga, l'opus zéro, l'origine des liens sanglants qui unissent les Belmont aux créatures de la nuit. Rien que ces screens vous en donnent une idée : ce jeu est très sombre, très froid, et seule l'intense chaleur des combats vous le fera oublier. Pour autant, les lieux sont très inspirés, toujours aussi riche de détails, dotés d'une forte identité. A propos d'identité, Leon a clairement celle d'un gamin, il n'est pas moche mais bon, c'est pas trop mon style de héros. Le jeu perd l'aspect exploration au profit d'une Warp Room centrale qui mène dès le début aux cinq ou six régions du château, mais on ne s'en plaint pas. Chaque endroit est plutôt envoûtant à sa façon, même s'ils sont moins "clinquants" que dans
Rondo ou moins "poétiques" que ceux de
Symphony. On retrouve également dame Yamane en grande forme ; l'OST est un peu moins "nuancée" pour coller davantage à l'aspect baston du jeu, entendez entre autres
AntiSoul Mysteries Lab ou
Forgotten Gardenr, mais d'autres morceaux, dans une autre catégorie, arrivent à retranscrire avec acuité les sentiments du moment, surtout la musique
Lament of Innocence dont je ne me lasserai jamais.
Le jeu se veut plus orienté beat'em all pour renouer avec l'esprit de la saga, normal puisqu'on revient aux origines. Ainsi, Leon manie son fouet avec aisance, et peut-être même de la grâce. Plus complexe que le maniement lourd et limité de l'Alastor de Dante, moins fouillis et entravant que les Lames du Chaos, avec une possibilité de se défendre et le nombre impressionnant de coups associés aux armes secondaires pour la distance (plus de soixante), le gameplay offre des affrontements très dynamiques qui ne vont jamais en perdition "mais qu'est-ce-que j'peux faiiiiire !".
Hors des combats, même s'il a moins de potentiel qu'Alucard dans le domaine, Leon peut faire pas mal de choses pour explorer le château. Son fouet s'enroule autour des poteaux et garde-fous, il possède un double saut, et certains passages ne peuvent être franchis qu'avec un certain fouet ou une certaine relique équipée. Ces dernières, moins cruciales, servent dorénavant à donner un tout petit coup de pouce comme augmenter la défense ou la vitesse. On les utilise avec de la magie, récupérées en bloquant certaines attaques annoncées en violet.
Le jeu peut vous retenir une bonne dizaine d'heures, car si la difficulté n'atteint pas les sommets connus sur NES et SNES, elle est un peu plus élevée que sur PlayStation ou PC-Engine. Comme dans tous les beat'em all, le déroulement est ultra-expéditif et le scénario est inexistant : il n'y a qu'une chose à faire, tout tuer, tout tuer, jusqu'à la fin, avec peu ou pas d'intérêt entre le début et l'épilogue. Il manque la touche que Dante savait nous offrir de par sa cool-attitude, ou encore le côté too much des dégâts causés par la masse de muscles de Kratos. L'environnement est magnifique, mais une capacité à analyser comme on le faisait sur l'île Mallet n'aurait pas été de refus. Et on reprochera la caméra parfois casse-burnes ou les réactions de Leon parfois frustrantes, du style qu'il lui arrive de fouetter dans le vide parce que le stick est un degré trop à gauche ou à droite, la visée est automatique mais pas infaillible. Sorti de ça, ce jeu est fondamentalement bon, très bon même.
Voilà, voilà ! Prochain épisode,
X Chronicles sur PSP, mais un autre jour !