Ininterrompu
Et si je plongeais ?
Froide abysse où
J'aimerais tant, tant
Tomber.
Le froid dans ma chair,
Et je serais là
T'implorant doucement
De me dire :
Où aller ? Où aller ?
Qui devenir ?
Cela en vaut-il
La peine ?
Je rôde,
Dans un théâtre
D'ombres et de mystères.
Ah ! Mon aimée, toi,
Mon guide.
Prends mes doigts
Froids, si froids
Réchauffe-les
A la lumière
De ta vérité.
Je suis dans l'ombre.
Que ferai-je si...
Si rien ne change ?
Si je m'égare,
Ne trouve plus
Comment m'enfuir.
Si rien ne change,
Je disparaîtrai.
Tends-ta main, là
J'aimerais tant
Me relever.
Car ma chute
Dans l'Abîme
A été si brusque,
Laisse-moi,
Laisse-moi sortir.
Pitié... ! Pitié... !
Le chaud, le paradis
L'enfer, le dehors
Le ciel, la pluie,
Tous, tous
Me sont témoins :
J'ai juré de me relever.
Pourtant, mon cri
Mon cri du fond
Des entrailles
Semble ne pas vouloir
Sortir ?
A vouloir trop vivre,
On s'engouffre
De là où l'on ne ressort
Pas.
La vérité, le mensonge,
L'Amour, la tromperie
Douces effluves dont
Nous aimons nous enivrer
Je leur ai fermé la porte,
Il ne reste que toi,
Toi, et les nuages.
Sous mes doigts,
Je veux croire,
Que l'acier et ton corps
Vibreront encore,
M'emmèneront.
Le temps et l'erreur prennent sens.
J'ai dit que je sortirai,
Encore je jure, je pleure.
Laisse-moi me débattre,
Car tout, tout a perdu son nom.
Reste toi
Et l'espoir,
Que tout ira mieux,
Que je verrai tes yeux.
L'espoir que tout,
Tout ira mieux.